Une base de données de la FAO au profit des agriculteurs africains

[Africa Diligence] A l’occasion de la conférence annuelle de la Semaine mondiale de l’eau du 23 au 28 août à Stockholm, la Food and Agriculture Organization (FAO) a présenté un projet de Database, en accès libre, qui permettra aux pays africains pauvres en or bleu d’utiliser les images par satellites pour améliorer la gestion de leurs ressources en eau.

Quatre constats alarmants

Premier constat : l’agriculture utilise 70% des prélèvements d’eau douce dans le monde et voire 95% dans certains pays en développement.

Deuxième constat : au cours du siècle dernier, la consommation en eau a plus que doublé comparativement au taux de croissance de la population et de plus en plus de régions sont à la limite des possibilités quant à la délivrance de services en eaux fiables.

Troisième constat : en Afrique du Nord et au Proche-Orient, tous les pays souffrent de pénuries d’eau importantes. Ces pénuries influent sur l’agriculture irriguée, principal utilisateur d’eau dans ces régions.

Quatrième constat : la situation va s’aggraver. En effet, le réchauffement climatique est synonyme de sécheresses plus longues et plus fréquentes avec de graves conséquences sur la production alimentaire.

Une solution en libre accès

Destiné à tous les utilisateurs qui en auront besoin, ce portail aura pour but de collecter et d’analyser les informations par satellite et de les mettre au service d’une meilleure productivité des terres et de l’eau, et du développement des systèmes agricoles. Cette imagerie donne accès quasiment en temps réel à des données sur l’utilisation des ressources naturelles pour la production alimentaire et la croissance des plantes.

Selon Jippe Hoogeveen, expert de la Division terre et eau de la FAO et coordonnateur du projet : « dans les régions pauvres en eau, les rapports sur la productivité de l’eau font défaut au niveau des pays, mais les données que l’on obtiendra seront déterminantes pour la mise en place de systèmes agricoles durables dans les zones à ressources limitées ».

La Rédaction (avec FAO et Knowdys Database)