(Africa Diligence) N’allez pas le chercher au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou au Gabon ! Afrique Telecom, coté depuis le 16/11/2012 sur le marché libre de la Bourse de Paris, est une société française. Ce spécialiste des connections satellitaires (Vsat) en Afrique entend surfer sur le low cost dans un marché africain en croissance.
« Nous souhaitons avoir une visibilité auprès des investisseurs et nous préparer, en raison de nos futurs développements, à entrer dans quelques années sur la plate-forme Alternext », explique le PDG, Philippe Tintignac. Cette première introduction, conseillée et réalisée par Arkeon Finance, découle en partie de la présence au capital d’Afrique Telecom de fonds gérés par la filiale Arkeon Gestion, à hauteur de 25 %. « Nous conseillons ce schéma comme un gage de transparence et la possibilité offerte à nos fonds de sortir sur le marché financier », explique Arnaud Filhol, président du directoire d’Arkeon Gestion.
L’évolution technologique permet à cette entreprise, qui emploie 15 personnes et réalise 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, d’élargir son spectre de clientèle. Ses grosses stations Vsat, réservées à des grands comptes en raison de leur coût (7.000 euros), vont dorénavant cohabiter avec de plus petites, tarifées à seulement 750 euros, auto-installables, composées d’une antenne parabolique, de câbles et d’un modem. Elles assurent des connections jusqu’à 4 Mbits.
L’offre commerciale se fait par ailleurs, et c’est une exclusivité, en pré-paiement et sans abonnement. Depuis le début de l’année, pas moins de 800 sites ont déjà été installés et Afrique Telecom prévoit d’en livrer 10.000 d’ici à 2014 pour un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros.
De gros opérateurs locaux en téléphonie ont déjà signé des accords de distribution. « D’où le besoin d’être connu, voire reconnu, pour pouvoir financer demain une croissance que nous envisageons exponentielle », assure Philippe Tintignac. La société surfe sur l’explosion du marché africain, qui compte pas moins de 500 millions d’appareils. 98 % des télécommunications se font par GMS, basées sur un service en pré-paiement.
Didier Hugue, Les Echos