(Africa Diligence) Avec un territoire de 2.5 millions de km2 et une démographie dynamique (taux de croissance de 2% par an, avec 37.900 millions d’habitants en 2013 selon le FMI), l’Algérie dispose du PIB par habitant le plus élevé d’Afrique du Nord (5 438 USD, FMI 2013)après la Libye (11 046 USD, FMI 2013) et le quatrième PIB du continent africain. Dans un contexte de stabilité politique, l’Algérie continue de présenter des résultats économiques solides, selon les conseils en intelligence économique (IE) d’Africa Diligence.
En 2013, le taux de croissance de l’Algérie s’est établi à 3% contre 3.3% en 2012. Cette croissance est tirée par la demande privée et les investissements des entreprises publiques, ce qui a permis de compenser un recul des exportations, notamment d’hydrocarbures, et des dépenses publiques. Par ailleurs, après une stabilité autour de 10%, entre 2010 et 2012, le chômage a baissé à 9.8%en septembre 2013.
L’inflation a été contenue à 3.3% en 2013, ce qui représente une baisse notable par rapport aux 8.9% enregistrés en 2012. Cette décélération de l’inflation qui ramène la dynamique des prix à son niveau d’avant 2012, est le résultat conjugué d’une politique monétaire prudente, de la consolidation budgétaire, mais aussi des actions des pouvoirs publics destinées à maîtriser et à améliorer les circuits de distribution des biens de grande consommation.
Même si elle reste solide, la position extérieure de l’Algérie a commencé à présenter des signes d’essoufflement au cours de l’année 2013. L’excédent de la balance courante s’est ainsi contracté à 1.2 % du PIB (contre 5.9 % du PIB en 2012), sous le double effet d’une baisse des exportations et d’une hausse des importations. Toutefois, les réserves extérieures de change restent toujours confortables (196 milliards USD à fin 2013, soit plus de 3 ans d’importations) et l’endettement extérieur faible (3.2 milliards USD à fin 2013, soit 1.5 % du PIB).
Au sujet de la facilité de faire des affaires, l’Algérie est classé 153/184 pays évalués en 2014 au classement Doing Business, soit une variation dans le classement de -2 places par rapport à 2013 (151e). L’indice de perception de la corruption de Transparency international le classe à la 94e place sur 177 pays en 2013.
La Chine est désormais le premier fournisseur de l’Algérie, représentant 12% des importations algériennes contre 11.4% pour la France, devant l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. Quant aux exportations, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France occupent les premières places, alors que les États-Unis, à la 1ere place en 2012, sont désormais au 6e rang.
Les perspectives pour 2014 font état d’une reprise de la production des hydrocarbures et d’une augmentation des dépenses publiques (+11.3%), destinées surtout à l’investissement afin de soutenir la demande intérieure. Dans ce contexte, la croissance attendue est de 4.3%, assortie d’une inflation de 4.2 %.
L’analyse des chaînes de valeur mondiales (CVM) met en lumière le fait que les réformes et le démantèlement du secteur industriel public ont abouti à une privatisation des actifs, une substitution des importations à la production nationale, une faible productivité et un développement du secteur informel. Pour rompre avec cette dynamique, les autorités algériennes ont amorcé en 2013, une politique encadrant la relance et l’intégration industrielles des filières, avec pour objectifs l’augmentation et la diversification de la production nationale ainsi que la création d’emplois.
Le groupe Sonatrach, fleuron de l’industrie algérienne, domine les échanges et les chaînes de valeur mondiales. Intervenant dans le secteur des hydrocarbures, il est la première entreprise d’Afrique, avec environ 100 milliards USD de chiffre d’affaires consolidé, en 2013.
(Knowdys Database, avec Perspectives économique en Afrique et Les Echos Data)