Selon une récente étude publiée par Commerzbank, 2ème plus importante banque d’Allemagne pour les clients privés et institutionnels, « le potentiel de croissance, à moyen terme, en Afrique subsaharienne, devrait s’élever à environ 6% par an au cours des prochaines années». Grâce aux prix des matières premières et aux réformes politiques. Avec une prévision de croissance économique de 5,4% pour l’année 2012, l’Afrique arrive juste après l’Asie, première au classement mondial.
Pour les analystes de Commerzbank, l’envolée des prix des matières premières et le changement vers une politique économique axée sur la stabilité ont augmenté la capacité de résistance à la crise de nombreux pays subsahariens. Certains par eux ont ainsi enregistré des excédents importants dans leurs comptes actuels et dans le budget des gouvernements.
Selon l’étude, les conditions indispensables à la poursuite de la croissance économique sont un cadre politique stable et une importante population qui permettent de plus vastes économies d’échelle avec des coûts d’investissement fixes, ainsi qu’une bonne disponibilité des matières premières. Les pays qui satisfont ces critères incluent en particulier le Nigéria, le Ghana, l’Angola et le Mozambique.
« Le principal défi auquel est confronté l’Afrique subsaharienne est le développement démographique. Le potentiel de main d’œuvre, qui augmente nettement en raison de la forte croissance démographique, peut uniquement être absorbé par la création d’emplois supplémentaires », a déclaré Florian Witt, directeur du département africain de la banque d’investissement Commerzbank. Il note que cela ne peut être atteint que si l’importance de la valeur ajoutée augmente de manière considérable – et plus spécialement, si les conditions qui prévalent sont favorables à une telle augmentation, principalement dans l’industrie du traitement des matières premières et des produits agricoles.
Les signes indiquent un développement positif et durable : « dans les plus grandes villes, une classe moyenne se développe avec une demande croissante en produits de haute qualité. Le secteur des services, et notamment celui de la finance, tirera également profit de cette tendance », a ajouté Rainer Schaefer, directeur de l’analyse du risque pays et l’un des auteurs de l’étude. Il espère le développement de la construction d’infrastructures et de logements afin de donner au secteur du bâtiment un élan particulier, et voit des opportunités principalement dans les domaines des énergies renouvelables et des technologies de la communication et de l’information.
Toutefois, outre les développements positifs, l’étude révèle aussi toute une série d’aspects négatifs. Par exemple, dans certains États subsahariens – à l’instar du Soudan et de la Somalie – les guerres civiles et le chaos économique persistent encore. De plus, des obstacles administratifs et la corruption freinent souvent le développement économique. Dans l’ensemble, 26 pays africains ont profité de l’initiative d’allègement de la dette de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international depuis 2004. En échange de l’allègement de leur dette, ces pays se sont engagés à suivre une politique économique basée sur des critères fixes. Cela a également été appuyé par le changement de l’aide au développement, composé non pas de prêts mais de subventions non remboursables, après que les prêts participatifs accordés dans les années 1980 et 1990 ont conduit au surendettement de nombreux pays africains.
Comptant 6 bureaux représentatifs situés entre Le Caire et Johannesburg, 500 banques clients et 200 clients institutionnels, Commerzbank est la première banque germanophone pour les transactions des clients institutionnels en Afrique. Elle opère sur le continent depuis 60 ans, entretenant des relations d’affaires avec des banques et des institutions publiques dans 50 des 53 pays africains. Elle coopère avant tout avec des gouvernements, des banques locales et des banques centrales.
L’étude est téléchargeable ICI
Contact auprès des médias :
Martin Halusa : Tél. : +49-69-136-85331
Kirsten Böddeker : Tél. : +49-69-136-85466