Avec de plus en plus d’entreprises chinoises et de citoyens chinois se déplaçant à l’étranger, les problèmes consulaires jouent un rôle de plus en plus important dans les affaires étrangères de la Chine. De plus, la notion de « conduite de la diplomatie pour le peuple » tient une place croissante dans le travail du Ministère des Affaires Etrangères, a dit le Ministre des Affaires Etrangères Yang Jiechi le 10 décembre lors d’un entretien conjoint avec plusieurs médias chinois majeurs.
Les intérêts chinois à l’étranger se sont accrus d’une façon exponentielle ces dernières années avec de plus en plus d’entreprises et de simples citoyens allant à l’étranger.
En 2009, par exemple, le nombre des citoyens chinois qui ont voyagé en circuit à l’étranger a atteint 47,66 millions, en augmentation de 3,95% par rapport à l’année précédente, tandis que la hausse pour 2010 devrait atteindre 11%.
« Une des tâches clés de notre travail diplomatique est de protéger les intérêts de la Chine à l’étranger, qui s’étendent rapidement », a dit M. Yang, « donc nous devons améliorer nos capacités ».
Les affaires consulaires couvrent une vaste gamme de sujets, dont la plupart sont liés à la vie quotidienne des citoyens, comme les problèmes d’immigration, la protection des citoyens chinois à l’étranger et les sujets liés aux passeports diplomatiques, aux passeports de service et aux passeports pour responsables des affaires publiques. Le Département des Affaires Consulaires est l’institution du Ministère spécifiquement chargée de gérer les affaires consulaires.
« Nos bureaux des affaires étrangères à l’étranger ont très bien fonctionné dans des affaires consulaires comme l’évacuation de Chinois à l’étranger, les situations de sauvetage d’otages, et le traitement de conflits du travail à l’étranger, ainsi que la résolution de nombreux problèmes épineux », a dit M. Yang.
Le principe de base du travail actuel du Ministère est de renforcer la coopération entre les conditions internationales et intérieures en même temps, d’après M. Yang.
« S’agissant de la construction économique générale d’une nation, nous devons prendre en compte l’influence de l’économie mondiale, et nous devons aussi comprendre notre propre situation, quand nous regardons les situations de développement économique et politique autour du monde ».
M. Yang a appelé les fonctionnaires du Ministère à se familiariser davantage avec les conditions propres de la Chine et à s’enrichir sur divers aspects liés.
Afin d’obtenir une meilleure compréhension de la situation même de la Chine, le Ministère a aussi besoin de professionnels ayant différentes formations, a-t-il dit.
Le Ministère possède ainsi des professionnels qui sont familiers avec toute une variété de sujets, dont l’économie, les finances, le droit et les langues étrangères.
« Nous mettons aussi l’accent sur la communication entre professionnels venant de différents horizons », a dit M. Yang.
Dans le même temps, le Ministère ayant récemment opéré une série de changements dans son personnel, dont la promotion d’un certain nombre de jeunes chefs de bureau ou de Ministère, les analystes ont fait remarquer que la diplomatie économique est devenue une caractéristique plus répandue du travail diplomatique.
Zhou Yongsheng, universitaire à l’Université Chinoise des affaires Etrangères, à Beijing, a dit : « La politique et la sécurité ont toujours été au coeur de la diplomatie étrangère, mais à présent, les sujets économiques ont aussi pris une place de choix ».
Citant les exemples du sommet de Copenhague et du G20, M. Zhou a dit qu’avec les pays pris individuellement, les sujets économiques sont aussi, de nos jours, sur l’agenda en tant que partie de la stratégie de diplomatie étrangère.