Égypte : des signaux verts pour investir

 [Africa Diligence] Le vent de la récession économique en Égypte est à peine passé que le pays redevient une destination privilégiée pour les investisseurs. C’est ce qui ressort du rapport «Où investir en Afrique 2019» publié le 12 septembre 2018 par la  banque d’affaires Rand Merchant Bank (RMB). Celle-ci classe le pays comme le plus attractif en Afrique.

Le classement que la banque sud-africaine  publie chaque année se base sur certains indicateurs, dont le PIB réel à parité de pouvoir d’achat, les prévisions de croissance et l’environnement des affaires. L’Égypte,  qui conserve la première place à laquelle elle avait accédé l’année dernière, doit essentiellement son rang à l’importante taille de son PIB et de son marché intérieur.

L’Afrique du Sud se maintient à la 2eme  position. Le pays le plus industrialisé du continent, qui a été chassé de la première place durant le précédent classement, continue à pâtir de huit ans de faible croissance, même si le nouveau président, Cyril Ramaphosa s’est fixé pour priorités de relancer la machine économie et d’attirer 100 milliards de dollars  d’investissements sur cinq ans.

Le Maroc conserve son 3eme  rang pour la quatrième année consécutive, grâce notamment  à une croissance annuelle moyenne de 4% sur le moyen terme et à un environnement des affaires qui s’est beaucoup amélioré depuis le Printemps arabe.

L’Éthiopie se maintient à la 4eme position grâce à son impressionnante croissance économique, 10% par an en moyenne au cours de la dernière décennie et une moyenne de 8,2% sur six prochaines années.

Le Kenya gagne une place par rapport à la précédente édition du classement et chasse le Ghana de la 5ème  place. Ses atouts : une structure économique diversifiée, une croissance soutenue, des réformes structurelles efficaces et un développement soutenu des  infrastructures.

Le Rwanda gagne deux rangs par rapport au précédent classement et occupe désormais la 6è place grâce aux investissements publics dans les domaines des infrastructures et de l’industrie, qui ont alléché les investisseurs étrangers.

La Tanzanie se maintient à la 7è place. Ce pays pourrait ravir prochainement au Kenya le statut de première économie d’Afrique de l’Est, grâce à une croissance annuelle moyenne de 6,5% prévue au cours des cinq années à venir.

Après avoir été durement touché par la chute des cours du pétrole et une crise de liquidités, le Nigeria fait son comeback dans le Top 10 et se classe à la 8è position, tandis que le Ghana recule de quatre rangs, pour occuper la 9è place suite à la dégradation de ses principaux indicateurs macroéconomiques.

La Côte d’Ivoire ferme le Top 10. Le climat des affaires y reste relativement compliqué malgré une forte croissance économique tirée par les investissements publics dans les infrastructures.

La Tunisie (9è place durant le précédent classement) a quitté le Top 10 cette année en raison notamment du ralentissement du rythme des réformes structurelles et des troubles politiques persistants dans ce pays d’Afrique du Nord.

À noter que l’usage du critère du PIB réel exclut d’emblée du classement certaines petites économies africaines disposant d’un bon environnent des affaires et très prisées par les investisseurs comme l’Ile Maurice, la Namibie, les Seychelles le Botswana.

La Rédaction (avec Maria Diop)

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