Egypte : le travail et les tables de la loi

[Africa Diligence] Sur la côte orientale de la Méditerranée, l’Égypte renaît de ses cendres après une période d’instabilité politique très marquée. L’économie redémarre peu à peu, alourdie par un taux de chômage de 13,4% sur une population de 85,374 millions d’habitants. Désormais, ceux qui construisent les pyramides ont des contrats de travail.

Contrat de travail

Les principaux contrats prévus par le Code du travail égyptien sont : le contrat à durée déterminée et le contrat à durée indéterminée. Ils doivent être rédigés en arabe et en trois exemplaires. Ils doivent également être signés par l’employeur et l’employé puis, un exemplaire doit être remis à chaque partie ainsi qu’au bureau d’assurance sociale.

Un contrat de travail doit comporter les principales clauses suivantes :

  • L’identification des parties
  • Le lieu de travail et la durée du contrat
  • La fonction à exercer et les liens de subordination
  • Le montant de la rémunération
  • Le régime de prévoyance, de chômage et de retraite
  • Les conditions de rupture du contrat et ses conséquences
  • L’existence d’une période d’essai et sa durée
  • Le lieu de signature du contrat et le tribunal compétent en cas de différend.

Le contrat de travail peut comporter la clause « période d’essai ». Elle est de 3 mois maximum. Chacune des parties peut résilier le contrat à tout moment, sous réserve du préavis de 7 jours.

Durée de travail

L’Égypte est un pays musulman avec des personnes travaillant de dimanche à jeudi. La durée légale de travail est de 8 heures par jour, avec un maximum de 48 heures par semaine. Tout travail effectué en dehors de ces heures est considéré comme supplémentaire. Ces heures peuvent rétrécir pendant le Ramadan. Une heure de pause au minimum doit être observée par jour de travail. Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il doit être de 24 heures consécutives au minimum et de 48 heures maximum, de préférence vendredi et samedi.

Les employés ont droit à un congé annuel payé de 21 jours après une année complète de service.

Une main d’œuvre nombreuse, qualifiée et compétitive

Selon le FMI, début 2014, le taux de chômage en Égypte était de 13,4% pour une population de 85,374 millions d’habitants. Pendant des décennies, le pays a eu la réputation d’être un exportateur de main d’œuvre instruite et compétente. Désormais, la demande intérieure pour la main d’œuvre qualifiée augmente. Et de plus en plus, les jeunes préfèrent saisir des opportunités de travail dans le pays.

Avec des universités de classe mondiale et des écoles techniques de renommée internationale, un nouveau programme national de formation industrielle forme les travailleurs pour combler un déficit d’environ 500 000 emplois dans le secteur manufacturier.

  • Chaque année, environ 300 000 Égyptiens obtiennent des diplômes universitaires, dont 20 000 ingénieurs formés et 15 000 diplômés en sciences et en technologie.
  • Environ 22 500 diplômés ont des compétences en langues étrangères.
  • La forte intensité de compétences et les secteurs axés sur les services tels que les TIC, les services financiers et le tourisme sont parmi les secteurs clés de l’économie égyptienne.

(Avec Knowdys Database, l’OIT, FMI, GAFI et le Code du travail Egyptien)