Investir en Afrique : non, les Canadiens ne peuvent plus attendre

[Africa Diligence] Pour Knowdys Consulting Group, l’Afrique, terre d’investissements, a deux balles dans le pied : la mal gouvernance et le manque d’infrastructures. S’il arrive à les extraire, le continent pourra attirer plus d’investisseurs. Les entreprises canadiennes pourraient profiter de cette embellie, mais il est contreproductif d’attendre.

La Chine a promis de bâtir à Modderfontein, dans la banlieue industrielle de Johannesburg en Afrique du Sud, un « New-York africain ». Un projet qui illustre le degré d’implantation de Pékin dans les économies africaines.  Les entreprises canadiennes sont aussi présentes en Afrique. Mais elles pourraient raffermir quantitativement et qualitativement cette présence.

Le projet du « New-York africain » près de Johannesburg, d’une valeur de 7,8 milliards USD est piloté par Shanghai Zendai.  L’entreprise a acheté 1 600 hectares de terrain et promis de transformer la petite bourgade anonyme au nord de la capitale économique sud-africaine en une métropole de 35 000 logements.

Certes, tout comme la croissance chinoise, le chantier tourne au ralenti et les gratte-ciels promis peinent à voir à jour. Mais reste que la Chine a su se rendre indispensable sur le continent africain. En 2009, elle en est devenue le premier partenaire économique, devançant les États-Unis, en important massivement les matières premières africaines.

Eh oui, les matières premières, l’Afrique en regorge : pétrole, gaz, uranium, métaux précieux, bois, etc. qui suscitent des convoitises en Europe, en Asie et même en Amérique latine et qui expliquent les hausses de croissance économique des dernières années dans plusieurs pays.

Et le Canada dans tout ça ?

Si la dernière décennie a été marquée par une réorientation de la politique canadienne de l’Afrique vers l’Amérique latine, Ottawa soutient toujours quelques initiatives de développement axées sur les femmes, les enfants, la sécurité alimentaire, la promotion de la démocratie, etc. Le Canada a aussi signé avec plusieurs pays africains des accords sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE).

L’APIE est une entente destinée à promouvoir et à protéger les investissements nationaux à l’étranger ainsi qu’à encourager les investissements étrangers dans un pays. L’APIE offre en outre une protection accrue contre les pratiques discriminatoires et arbitraires et accroît la confiance des entreprises au moment d’investir.

Mais les entreprises canadiennes, elles, n’ont pas quitté le continent. Elles y sont particulièrement présentes dans les secteurs de l’énergie et des mines.  En 2012 seulement, la Bourse de Toronto et la Bourse de croissance TSX ont représenté 1,7 milliard USD en capitaux amassés pour des projets miniers dans 28 pays du continent africain.

Activités de rapprochement

Différentes activités permettent de rapprocher les investisseurs canadiens de leurs homologues africains. Des missions commerciales, des foires et autres rencontres formelles et informelles sont organisées ici et là-bas.

C’est le cas du Forum Africa, un événement biennal organisé par Afrique Expansion, une firme québécoise de consultants en communication et développement international, la Banque africaine de développement et Export Québec, en collaboration avec Afreximbank, l’African Business RoundTable (ABR) et le Conseil Canadien pour l’Afrique.

La prochaine édition est prévue du 15 au 18 septembre à Montréal sur le thème « Horizons 2015 : investissements et opportunités d’affaires ». Jean-Louis Roy, Le président d’honneur du Forum Africa 2015, président de Partenariat International et ancien secrétaire général de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie, explique pourquoi les Canadiens devraient investir en Afrique.

(Avec Didier OTI et Knowdys Database)

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