La Cemac en ordre de bataille contre le blanchiment d’argent

La capitale congolaise a accueilli du 26 au 27 août un séminaire de sensibilisation sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans la zone CEMAC. Ces assises entraient dans le prolongement des assises de Libreville du 7 au 9 avril dernier qui avaient permis aux représentants de la sous-région de coordonner les mesures de lutte avec le soutien de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC).

Les représentants des six pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) se sont donc réunis le 26 août dernier au siège de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) de Brazzaville pour un séminaire de deux jours sur la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux. Dans le cadre des recommandations issues des assises de Libreville au début du mois d’avril dernier, la République du Congo, la République centrafricaine (RCA), la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Gabon et le Tchad sont réunis pour harmoniser les mesures de prévention et de lutte contre ces phénomènes transnationaux qui freinent le développement et la sécurisation de la sous-région.  Ces travaux étaient organisés en collaboration avec le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) et placés sous le patronage du ministre congolais de l’Economie, des Finances et du Budget, Pacifique Issoïbeka.

Les représentants de la CEMAC y ont notamment examinéla convention des Nations Unies contre la corruption et celle contre la criminalité transnationale organisée. Ces documents ont déjà été adoptés par de nombreux pays.

En rappel, le GABAC est l’un des outils permettant aux pays de la CEMAC de lutter contre le blanchiment d’argent. Il a été créé par un acte additionnel de la conférence des Chefs d’Etat d’Afrique centrale, tenue le 14 décembre 2000 à N’Djamena (Tchad). C’est une structure de promotion des normes, instruments et standards de lutte contre le blanchiment d’argent. Le GABAC dispose de démembrements dans les différents pays de la sous-région et dans cette logique de coordination des actions pour une surveillance accrue, les Etats de la sous-région avaient également mis en place les agences nationales d’investigations financières (ANIF).

L’atelier sous-régional organisé à Libreville du 7 au 9 avril derniers par le ministère de la Justice, en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avait permis de réfléchir aux moyens de rendre performant le cadre normatif et les mécanismes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en Afrique centrale. A cette occasion, l’ONUDC avait assuré son soutien pour le suivi de la coordination de la lutte et de la prévention de ces phénomènes dans la sous-région.

Sources: Gaboneco