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L’activité de pêche ralentit et la rareté du poisson se fait ressentir dans la ville de Kribi

[Africa Diligence] Le poisson, dont le prix a doublé, n’est plus en abondance dans la ville balnéaire de Kribi comme par le passé. Les pêcheurs pointent du doigt les infrastructures et activités industrielles réalisées au niveau de la localité.

Il devient de plus en plus difficile de manger du poisson à Kribi. Pour causer, les prix ont quasiment doublé depuis un certain moment. Les visiteurs qui ont effectué des déplacements dans cette ville balnéaire ces derniers jours sont dépités.

«Le kilogramme de bar, que j’ai acheté il y a presque huit mois à 2.500 se vend actuellement à 5.000 fcfa et les pêcheurs n’admettent aucune négociation. C’est plus grave pour la sole dont le kilogramme coûte déjà 7.000 fcfa», témoignage un client rencontré au débarcadère du lycée technique de la ville.

Comme lui, plusieurs autres consommateurs ont fait le même constat. Et tous les poissons sont concernés y compris la carpe qui était plus abondante dans les eaux de l’océan atlantique à Kribi.

«A cette allure, nous allons tous mourir parce que c’est le poisson qui est la première source de nos revenus. Nous vivons essentiellement de l’activité de pêche. C’est elle qui assure la scolarité de nos enfants et subvient à tous nos autres besoins», lance un pêcheur qui ne tarde pas à nous dévoiler ce qu’il pense être à l’origine de cette raréfaction subite du poisson.

Pour lui, ce sont les activités industrielles effectuées par le gouvernement camerounais qui éloignent les poissons de la côte.

Parmi ces activités, il mentionne entre autres l’exploitation du pétrole, l’alimentation du Cameroun en fibre optique à partir du Brésil et la récente construction du port en eaux profondes situé à une trentaine de kilomètres de la ville de kribi.

«Quand toutes ces activités n’étaient pas menées, il nous suffisait de placer quelques filets pour attraper des gros poissons. Actuellement, nous devons parcourir 40 voire 70 kilomètres pour satisfaire nos clients», conclut-il.

Le vœu de chaque pêcheur de Kribi est que le gouvernement trouve des solutions alternatives pour assurer le bien-être des populations de la région.

La Rédaction