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Les agriculteurs du Botswana visent le marché du carthame

[Africa Diligence] Sarah Mosarwa, agricultrice au Botswana, a failli abandonner l’agriculture en raison du manque d’accès aux marchés pour ses produits, des conditions climatiques extrêmes et du prix d’achat fixé par les acheteurs, mais tout a changé lorsqu’elle a découvert le carthame.

Mosarwa possède une ferme située à environ 20 km au nord-ouest de Gaborone, la capitale de ce pays d’Afrique australe. Elle est membre de la Kweneng North Horticulture Farmers Marketing Cooperatives Society Limited, spécialisée dans la production de différents légumes.

Mosarwa, autrefois technicienne électrique de formation, a quitté son emploi de 25 ans en 2018 pour poursuivre sa passion pour l’agriculture. L’université d’agriculture et de ressources naturelles du Botswana lui a fait découvrir le carthame en 2021.

Le carthame est une culture oléagineuse, et l’huile contient plus d’acide linoléique que l’huile d’olive, ainsi qu’une forte concentration d’acides gras monoinsaturés, qui sont considérés comme plus sains que d’autres types de graisses ou d’huiles.

Outre l’huile, le carthame a de nombreuses autres utilisations. « Il peut être utilisé pour fabriquer des produits pharmaceutiques ; les tiges séchées peuvent également être utilisées comme nutriments pour l’alimentation du bétail et pour fabriquer du combustible de biomasse », a déclaré Mosarwa.

L’agriculteur de 48 ans a déclaré qu’ils ont importé du carthame en 2021 pour multiplier les graines et encourager davantage d’agriculteurs à cultiver le carthame. Le cluster de Kweneng compte actuellement 46 membres qui sont déterminés à produire du carthame en grandes quantités à partir de l’année prochaine.

Elle a ajouté que le carthame nécessite peu d’eau par rapport à d’autres plantes, et qu’aucun engrais ou pesticide n’est nécessaire, ce qui réduit les coûts pour les agriculteurs.

Mpho Morupisi, responsable scientifique du ministère de l’agriculture, a récemment déclaré à Xinhua par téléphone qu’il y a une pénurie d’huile dans le pays, et que les agriculteurs peuvent tirer parti de la situation en plantant du carthame pour l’huile.

Comme il s’agit d’une nouvelle culture, les agriculteurs pourront la vendre sans inonder le marché comme d’autres cultures, telles que le chou, a ajouté M. Morupisi.

Vallantino Emongor, professeur d’horticulture à l’Université d’agriculture et de ressources naturelles du Botswana, qui a participé à la recherche sur le carthame depuis 2008, a déclaré que le carthame a beaucoup de potentiel pour être une culture commerciale alternative pour le Botswana en raison de sa tolérance à la sécheresse ; il peut pousser dans des conditions de faible humidité et de températures extrêmes.

« Le gouvernement peut produire des semences pour les agriculteurs et inclure le carthame dans le programme de soutien intégré du Botswana pour le développement de l’agriculture arable, qui fournit plusieurs services aux agriculteurs. Jusqu’à présent, ils ont formé et atteint plus de 644 agriculteurs, et l’adoption du carthame a été excellente », a déclaré Emongor. Enditem

La Rédaction (avec Xinhua et LB)

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