230 sociétés au Sommet France-Afrique 2010

Pour la première fois depuis 1973, deux cent trente entreprises africaines et françaises sont conviées au sommet France-Afrique (du 31 mai au 1er juin 2010 à Nice). Les mêmes, quasiment, se retrouveront  les 2 et 3 juin suivants au deuxième Business Forum de Bordeaux. Un tournant.

150 entreprises africaines et 80 des plus importantes entreprises françaises se retrouveront dans l’après-midi du 31 mai 2010 au Palais des Congrès et des Expositions Acropolis de Nice pour parler Business autour de cinq ateliers thématiques : environnement des affaires, responsabilité sociale des entreprises (RSE), énergies renouvelables, financement des PME (africaines) et formation professionnelle.

Officiellement, les échanges ont pour objectif de « faire des entreprises africaines la clef de la croissance du développement et de l’emploi en Afrique ». En réalité, il s’agira pour les entreprises africaines et françaises réunies là, comme à Bordeaux les 2 et 3 juin suivants, de nouer « des relations d’affaires d’un nouveau genre », d’où la présence d’une dizaine de syndicats africains et français.

Le Business Forum de Bordeaux abordera d’ailleurs les thèmes de l’agroalimentaire, du BTP, de l’industrie du textile, des TIC, de l’industrie médicale et pharmaceutique, du transport, des services aux entreprises, et des banques et finances, que nous évoquions au titre des « sept urgences de l’intelligence économique en Afrique » dans une interview du 3 novembre 2009 au journal Les Afriques.

Faits notables aux plans politique et diplomatique, les exécutifs malgaches et nigériens n’ont pas été conviés à Nice. Autres absents : les présidents Robert Mugabe, interdit de visa dans l’UE et Omar El Bechir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. Sur les 51 chefs d’Etats africains invités, quatre ont déjà décliné l’invitation de Paris : le Botswana, le Cap vert, la Côte d’Ivoire et le Kenya.

Devant la percée des BRIC en Afrique, et la montée en puissance du thème de la RSE des multinationales dans les pays en développement […], les entreprises africaines conviées à Nice et à Bordeaux semblent parfaitement au fait des enjeux et de la conjoncture internationale qui président à leur invitation au sommet France-Afrique 2010. Elles risquent d’être plus offensives que d’habitude.

Guy Gweth, Consultant en intelligence économique & stratégique chez GMC