L’industrie du jeu, un marché juteux en Afrique

[Africa Diligence] L’appétence des Africains pour les jeux de hasard n’a d’égal que leur foi en un Dieu bienveillant qui veille sur les pauvres et pourvoit aux besoins des plus nécessiteux.  Amne Suedi s’interroge sur les paramètres majeurs à prendre en compte dans le développement d’une industrie africaine du jeu aux multiples facettes.

Selon Amne Suedi, avocate spécialisée dans les investissements en Afrique, et travaillant activement avec l’industrie du jeu en Afrique, le domaine du jeu présente un grand potentiel de croissance et peut avoir un impact encore plus grand dans les pays encourageant ce genre d’investissements, en termes de création d’emplois et de revenus pour les autorités fiscales. Des complexes sportifs et des centres d’entreprenariat pourront être créés à partir de ces bénéfices.
Dans un environnement réglementaire en constante évolution, les législateurs essaient de suivre le rythme des technologies. Par rapport au marché nigérian, les marchés est-africains sont encore petits. Néanmoins, ils présentent un potentiel de croissance immense. Les récentes modifications législatives en Tanzanie et au Kenya, et celles qui seront tout prochainement adoptées en Ouganda, ne devraient pas dissuader les investisseurs. Il existe toujours un moyen pour dialoguer avec les législateurs et, grâce à une bonne planification et une stratégie saine et raisonnable, les investisseurs peuvent trouver des législations qui ne sont certes pas parfaites (cela n’existe pas), mais qui sont équilibrées et qui répondent au moins à la moitié de leurs exigences de placement.

Les investisseurs que nous voyons majoritairement en Afrique sont des novices qui se lancent dans cette affaire en vue du bénéfice considérable. Des sociétés telles que Shikana Law Group ont prouvé leur capacité à interagir avec les régulateurs et à mettre en place des investissements sains dans l’industrie du jeu en Afrique de l’Est. Il faut également que les investisseurs aient une très bonne compréhension du marché qu’ils investissent : on ne peut pas utiliser le même modèle au Kenya, en Tanzanie ou en Ouganda étant donné que ce sont des marchés très différents. Par exemple, l’investissement et le lancement de jeux mobiles en Ouganda aurait de grandes chances d’échec étant donné que les jeux au détail reçoivent la préférence des parieurs ougandais.

Le premier conseil que je puisse adresser aux investisseurs arrivant dans un pays d’Afrique est d’oublier ce qu’ils savent sur les autres marchés, de traiter chaque marché comme une entité à part entière et de ne pas comparer.

La Rédaction (avec Maria Diop)

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