[Africa Diligence] Au Togo, l’État et ses partenaires devront mobiliser 2,34 milliards FCFA pour renforcer la filière tubercules, incluant notamment le manioc, l’igname, le taro et la patate douce, sur les cinq prochaines années. C’est ce qui ressort du Plan d’Action d’Investissement de la Filière Plantes à Racines et Tubercules (PRT) 2024-2028, développé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement Rural en collaboration avec le Conseil Interprofessionnel de la Filière Plantes à Racines et Tubercules (CIF PRT).
Selon le document datant de mai 2023, l’objectif général est d’accroître la production nationale des PRT de 15 % sur la période et d’atteindre un niveau de transformation de 10 % d’ici à 2028. Les objectifs spécifiques comprennent l’amélioration de la productivité et de la qualité des PRT, la valorisation des produits et l’amélioration des circuits de commercialisation, ainsi que le renforcement de la gouvernance et du mécanisme de financement de la filière.
Un plan en trois axes
Le programme d’action se divise en trois axes. L’axe 1, qui concerne l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits, représente une facture de 755 millions FCFA, dont 306,5 millions FCFA devraient être financés par l’État. L’axe 2, axé sur la valorisation et la commercialisation des produits de la filière PRT, nécessitera un investissement de 726 millions FCFA, dont 106,25 millions FCFA seront pris en charge par l’État, selon les prévisions. Enfin, l’axe 3, dédié au renforcement de la gouvernance et du mécanisme de financement de la filière, exige un financement de 865,2 millions FCFA, dont 202,5 millions FCFA seront alloués par l’État. Le secteur privé et les partenaires techniques et financiers devront contribuer à la couverture du reste des coûts du programme.
Une production en hausse modeste mais soutenue
Ce plan intervient alors que la production de la filière tubercules est en hausse ces dernières années, en réponse à une demande croissante. Pour la campagne agricole 2022-2023, les chiffres montrent une augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente, passant de 2,19 millions de tonnes à 2,23 millions de tonnes. Plus précisément, la production de manioc est passée de 1,20 million de tonnes à 1,22 million de tonnes, celle de l’igname d’environ 960 000 tonnes à environ 984 000 tonnes, tandis que le taro et la patate douce ont également connu une légère augmentation.
La Rédaction (avec RG et CA)