Numérique, emploi des jeunes et défense de l’image de l’Afrique

[Africa Diligence] L’Afrique peut réaliser un saut quantique si les mesures idoines sont prises pour arrimer les dispositifs nationaux aux standards internationaux dans des chantiers stratégiques. Deux dossiers aussi sensibles que l’emploi des jeunes et la défense de l’image du continent africain n’obligent-ils pas à aller vers le risque numérique ?

Le numérique constitue un bassin d’emplois de longue durée pour les jeunes

Avec plus de 200 millions d’individus âgés de 15 à 25 ans, l’Afrique compte la population la plus jeune de la planète, la moins employée, certes, mais la plus susceptible de bénéficier des emplois générés dans le numérique.

Les analystes de Knowdys estiment qu’avec la percée des réseaux sociaux, des Big Data et du cloud computing, plusieurs centaines de milliers d’emplois pourraient être créées sur le continent dans les catégories suivantes : consultants sécurité, webdesigners, administrateurs web, spécialistes du référencement,concepteurs-développeurs dans le cloud, etc.

Dans un pays comme la Tunisie, le numérique constitue un bassin d’emplois de longue durée pour les jeunes. Le gouvernement local prévoit la création de 80 000 emplois d’ici 2018. Pour atteindre cet objectif Tunis a débloqué une enveloppe de 18 milliards de dinars.

Grâce au numérique, l’Afrique pourra enfin reprendre le contrôle de son image

« Nous sommes dans un siècle de l’image. Pour le bien comme pour le mal, nous subissons plus que jamais l’action de l’image », écrivait Bachelard au siècle dernier… Malgré les améliorations observées sur le continent, l’image de l’Afrique reste malheureusement la plus écornée dans le concert des nations.

La production de contenus numériques est donc vitale pour l’Afrique non seulement aux fins de transformer en profondeur les conditions d’accès à la connaissance, mais aussi en vue de corriger les perceptions.

Grâce au numérique, l’Afrique pourra enfin reprendre le contrôle de son image et vendre ce qu’elle a de meilleur au reste du monde. Pour cela, les gouvernements locaux doivent stimuler l’utilisation et l’accès de tous les citoyens à l’Internet, susciter et soutenir activement la production, la diffusion et l’exploitation de contenus multilingues et pluriculturels de qualité.

Ce mouvement passe inévitablement par l’amélioration de l’accès à l’information du secteur public, par la généralisation de son exploitation et la dynamisation du marché du contenu numérique au niveau national et régional.

Extrait du rapport « 10 chantiers où le numérique va tout changer en Afrique » par Knowdys Consulting Group.

La Rédaction

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