Seychelles : leur économie a la pêche chevillée au corps

[Africa Diligence] Pays à revenu intermédiaire, les Seychelles disposent de ressources naturelles limitées, mais possèdent un vaste environnement maritime propice à la pêche. Principale source de devises, ce secteur pourrait attirer plus d’investisseurs si certaines conditions (dont la communication) étaient remplies. Seychelles : le pouvoir de la pêche.

Le secteur primaire – L’essentiel de l’activité du secteur primaire repose sur la pêche. Le secteur agricole seychellois est très peu développé du fait de la pauvreté relative des sols. Les terres arables, quant à elles, sont limitées. Elles représentent environ 6 000 ha (sur une superficie totale de 45 000 ha). Seuls 600 ha sont effectivement cultivés.

Le secteur de la pêche est le 2e pilier de l’économie du pays. L’industrie de la pêche, qui était autrefois une activité de subsistance pour la population locale, est devenue une importante source de devises, de plus en plus compétitive sur le plan international. Les Seychelles – c’est le lieu de le rappeler – sont situées sur les routes de migration du thon dans l’ouest de l’océan Indien. Cette position en fait le pays le mieux placé pour la pêche au thon dans la région et lui permet d’accueillir des flottes de pêche industrielle de l’Union européenne et de l’Extrême-Orient. Selon les statistiques de l’Autorité de la Pêche des Seychelles (SFA), le secteur de la pêche contribue tous les ans à hauteur de 370 millions USD dans l’économie du pays.

La pêche thonière industrielle ne cesse de gagner en importance en termes de recettes générées. Ceci résulte principalement des achats de biens et de services effectués par les navires de pêche étrangers à Port-Victoria, ainsi que des redevances sur les licences et des indemnisations financières. Le gouvernement entend : i) promouvoir l’investissement dans la transformation du poisson, principalement à l’intention du secteur artisanal, ii) développer l’aquaculture autour d’espèces marines présentant une forte valeur ajoutée telles que l’holothurie, et iii) améliorer les infrastructures portuaires et de pêche. Il est en train d’élaborer un nouveau plan d’action pour la mariculture et l’aquaculture afin de resserrer les liens de ces secteurs avec l’économie locale.

Les Seychelles abritent également l’une des plus grandes conserveries de thon au monde, Indian Ocean Tuna, qui exporte principalement vers l’Europe et l’Asie. Les conserves de thon (environ 94% des exportations en valeur, à 3,4 milliards SCR), les plats à base de produits de pêche ainsi que le poisson frais et surgelé sont restés les principales marchandises exportées. Le secteur de la pêche (thon fumé, poisson congelé) attire de nombreux investissements étrangers. Les principaux partenaires des Seychelles restent le Royaume-Uni, la France et l’Espagne. L’ouverture aux investissements étrangers, notamment chinois, devrait s’accélérer en 2015.

Dans le secteur secondaire, le domaine manufacturier, dominé par la conserverie de thon, représente un peu plus de 13% du PIB. Outre l’industrie de transformation du thon, on retrouve également des activités liées à la construction et des entreprises spécialisées dans l’alimentation et dans la brasserie (rhum et bière notamment) à l’instar de Takamaka Bay et Sey Brew.

Dans le secteur des industries extractives, la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures au large des côtes suscite un nouvel intérêt pour les investisseurs. Des licences d’exploration et d’exploitation ont déjà été accordées en 2013-2014.

(Avec Knowdys Database, BM, PEA et SNA)