Pourquoi le cyberespace africain est à ce point exposé à l’insécurité ?

[Africa Diligence] Le 19 septembre 2019, Microsoft a publié un rapport sobrement intitulé « Security Intelligence Report » dans lequel le géant américain s’intéresse au niveau de vulnérabilité des différents pays du globe en matière de sécurité informatique. L’Afrique reste le continent le plus exposé.

L’Afrique sous le joug des pirates informatiques

Comme le démontre le rapport de Microsoft, tous les pays ne sont pas réellement sur un pied d’égalité face aux attaques informatiques. En effet, certains sont beaucoup plus vulnérables aux malwares que d’autres et cela les pirates informatiques l’ont pleinement intégré. Ainsi, à l’issue de l’année 2018, il ressort que l’Éthiopie est le pays du monde le plus exposé aux malwares puisque le taux moyen de confrontation à un malware atteint plus de 26 %. Mais ce pays d’Afrique orientale n’est que le reflet d’un continent à la traîne.

En effet, lorsque l’on jette un coup d’œil aux autres pays les plus exposés par les malwares, on peut constater que de nombreux pays d’Afrique trustent les plus hautes places de classement : l’Égypte, le Cameroun, la Zambie ou encore l’Algérie affichent un taux de confrontation supérieur à 16 %. D’autres pays africains ne font guère mieux comme l’Angola, le Zimbabwe, le Maroc, le Bénin, etc.

Finalement, seule l’Afrique du Sud semble peu vulnérable aux attaques informatiques sur le continent africain, cela fait peu !

Des disparités importantes au niveau mondial

Si l’Afrique est une cible idéale pour les pirates informatiques, d’autres pays ne brillent guère à l’échelle mondiale. C’est le cas de trois pays asiatiques qui, avec un taux moyen de confrontation à un malware compris entre 16 et 19 %, font figure de mauvais élèves : le Pakistan, le Bangladesh et l’Indonésie.

Mais rassurez-vous, si ces derniers se détachent par leur grande vulnérabilité aux virus, d’autres s’illustrent par leur grande sécurité. L’Irlande, le Japon, la Norvège et les Pays-Bas (pourtant berceau de nombreuses attaques informatiques) affichent ainsi un taux moyen de confrontation à un malware inférieur à 2 %.

D’ailleurs, à l’issue de ce large état des lieux, Microsoft conclut en indiquant que le taux de confrontation à un malware a diminué entre 2017 et 2018. Preuve que la cybersécurité est enfin prise au sérieux ?

La Rédaction (avec Jérôme Dajoux et CA)

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