Sierra Leone : essor par les mines et les investissements ?

(Africa Diligence) La Sierra Leone est un pays d’Afrique de l’Ouest. Il se trouve entre la Guinée et le Liberia et l’une de ses frontières naturelles est l’Océan Atlantique. Depuis Janvier 2014, les maîtres mots du pays sont : accroître le développement et créer de l’emploi. Pour les professionnels de l’intelligence économique d’Africa Diligence, le pays devra compter sur les investissements étrangers pour y arriver.

Au cours de la dernière décennie la Sierra Leone a affiché un taux de croissance très élevé. En 2013, sa croissance (16,3 %) est tirée notamment par le secteur minier, en particulier l’exploitation des mines de fer de Tonkolili et Marampa. Elle reste élevée également grâce à l’amélioration de la situation sécuritaire, un afflux croissant d’aide, la hausse des exportations et des investissements. Cette production de fer stimulera aussi la croissance en 2014. Elle sera également soutenue par les investissements des entreprises britanniques (African Minerals et London Mining), chinoises, conjointement à la production des autres matières premières (or, diamant, rutile).

La baisse de l’inflation observée en 2013 (9.8 %) devrait se poursuivre. Cela, en raison de l’action conjointe de la baisse des prix des produits alimentaires mondiaux, de la croissance de la production agricole et de la poursuite de la politique monétaire restrictive mise en place par les autorités.

Le pays devrait continuer à bénéficier des retombées fiscales des activités minières et notamment du diamant et du fer, comme c’était le cas en 2013. Ce qui lui permettra de mettre en place des travaux d’amélioration des infrastructures, des réformes pour renforcer la stabilité macroéconomique, ainsi que des politiques de réduction de la pauvreté, prévues dans « l’Agenda pour la Prospérité », en cours jusqu’en 2017. Le budget restera cependant très largement dépendant des dons étrangers. Le pays ambitionne d’atteindre l’autosuffisance alimentaire (actuellement, le pays importe 40% de ses besoins). La politique monétaire est axée sur le contrôle de l’inflation, qui reste forte malgré une diminution en 2013.
Avec un indice de développement humain s’établissant à 0.336 pour l’année 2013, la Sierra Leone se situe en queue de classement (180e sur 187 pays) et en dessous de la moyenne régionale (0.463).

La balance courante sera en déficit en 2014, du fait du rapatriement des dividendes par les entreprises étrangères dans le secteur minier. Le déficit sera financé en grande partie par les dons des grandes organisations internationales et les IDE en provenance principalement de la Chine. Les principaux facteurs qui encouragent l’afflux d’IDE (740 millions de dollars en 2012) dans le pays sont l’importance des richesses minières et l’absence de discrimination vis-à-vis des étrangers et de restrictions sur le rapatriement des bénéfices et du produit de la vente des actifs (garantie par le nouveau code d’investissement). Cependant, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, le manque d’infrastructures, la lenteur du système judiciaire, le haut niveau de corruption, la violence politique et l’importance des désordres liés aux inégalités sociales sont autant de freins à l’afflux d’IDE. Depuis 2012, le pays cherche à améliorer la transparence dans le secteur minier.

(Knowdys Database, avec la banque mondiale, le FMI et Coface)

Laisser un commentaire