Togo, plaque tournante pour les affaires dans la sous-région ?

(Africa Diligence) Le Togo est un petit pays côtier de l’Afrique de l’Ouest. Cette position stratégique est un atout pour le pays. Grâce à sa localisation géographique au cœur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à ses infrastructures de qualité (Port en eau profonde, réseau routier dense, aéroport moderne, hôtels de classe internationale), le Togo a tout pour plaire selon les experts en intelligence économique d’Africa Diligence.

En 2014, l’activité économique togolaise continuera d’être soutenue par le secteur primaire, essentiellement à travers les phosphates et le ciment. Comme en 2013, la croissance sera tirée par les investissements publics et privés, surtout dans les infrastructures, ainsi que par les dépenses publiques et la poursuite des réformes structurelles mises en place par le gouvernement. La réforme de 2012 du secteur des télécommunications a eu un impact positif sur la croissance, reliant le Togo au réseau mondial de la fibre optique. Plusieurs nouvelles licences d’exploitation minière dans le secteur de l’or et des phosphates en particulier ont également été octroyées et devraient donc soutenir l’activité. Bien que certaines réformes aient du mal à se concrétiser, le processus devrait continuer, soutenu par le nouveau programme de facilité de crédit élargie de trois ans, accordé par le FMI en novembre 2013.

La croissance togolaise est toutefois insuffisante au regard de sa démographie. Malgré les réformes, les secteurs clés (minier et agricole) restent pour l’instant sous-exploités. Le Togo est de plus tributaire de sa situation climatique, l’agriculture pesant pour près d’un tiers du Produit intérieur brut (PIB). Il demeure également sensible à la conjoncture européenne, car la zone euro représente l’un des marchés clés du pays (avec 13,5 % des exportations et 24,5 % des importations).

L’inflation, + 2,0 % en 2013, devrait légèrement ralentir en 2014, suite à une modération des prix des produits alimentaires et pétroliers.

Le déficit courant devrait rester élevé, en raison d’un important déficit commercial. En 2014, les importations, tirées par une forte demande intérieure, devraient augmenter plus rapidement que les exportations. Néanmoins, les recettes d’exportation de phosphate devraient croître en raison de nouveaux investissements réalisés dans ce secteur, tandis que les exportations de coton devraient profiter de la hausse de la production et d’une légère remontée des prix. Les réexportations, représentant plus de 20 % du total des exportations, profiteront également de la modernisation des infrastructures portuaires. Les services devraient en outre, bénéficier du dynamisme de la demande régionale (transport, entreposage et communication, banques et assurances) et les transferts de fonds des travailleurs émigrés, ainsi que les dons officiels continueront de modérer le déficit courant. Ce dernier restera majoritairement financé par les Investissements directs étrangers (IDE) et les prêts concessionnels.

La dette publique se stabilise après que le pays ait bénéficié en 2010, d’une large annulation de sa dette extérieure dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Les investissements publics, principalement dans les infrastructures, continueront de peser sur le solde budgétaire, mais le déficit devrait légèrement diminuer en 2014 grâce à une meilleure collecte des recettes (impôts et droits de douanes principalement).

Grace à sa position stratégique en Afrique de l’Ouest, le Togo est un pôle de référence pour les investissements.

(Knowdys Database, avec la Banque mondiale, le FMI et Coface)