[Africa Diligence] Dans le développement des télécommunications, la fibre optique joue un rôle cardinal au vue de ses nombreux avantages : débit plus rapide, faible taux de perte des données, coût peu élevé etc. seulement, son déploiement nécessite une dépense assez conséquente. Afin d’en tirer le plus grand bénéfice, le Maroc s’est doté d’une industrie de production de la fibre optique, la toute première en Afrique.
Construite sur une superficie de 31 000 m2, et opérationnelle depuis bientôt six mois, elle a couté environ 200 millions de dirhams (MDH). Sa gestion été confiée à Optical Fiber Solutions (OFS), la branche américaine de Furukawa et elle emploie des ressources humaines qualifiées composées de 85 employés, formés aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Allemagne.
« Furukawa lance à Tanger, une activité pionnière dans le continent. L’usine va répondre à une demande grandissante de connectivité à haut débit tant au niveau national qu’à l’échelle du continent, et participera à un développement accéléré des technologies et services numériques en Afrique », a déclaré à cette occasion le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy.
Selon les responsables de Furukawa Electric, l’ouverture de cette nouvelle usine à Tanger est un élément important de leur engagement pour soutenir la demande mondiale à travers une plus grande capacité de production. Ils prévoient que cette demande s’intensifiera au cours de la prochaine décennie afin d’accompagner la multiplication des flux de communication.
C’est une bonne nouvelle pour le continent africain, avec 200 millions d’internautes environ, soit un taux de pénétration de 18 % seulement, les pays africains restent effectivement à la traîne, loin derrière l’Europe, les États-Unis et même l’Asie. Dans 90 % des cas, la population accède au web à partir de smartphones. Cette usine viendra à coup sûr changer la donne à condition que les pays africains le veuillent vraiment.
La Rédaction (avec Nicolas Louyah)
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