Guerre économique : la bataille pour la 5G est lancée

(Africa Diligence) La 4G est à peine arrivée, que le secteur des télécommunications est déjà obsédé par sa future remplaçante. Une technologie qui permettrait d’aller 1 000 fois plus vite qu’aujourd’hui : la prochaine génération de téléphonie mobile ou 5G.

Les opérateurs et les équipementiers disposent tous d’équipes d’ingénieurs et de chercheurs occupées à travailler sur l’Internet mobile de demain, alors qu’ils n’ont même pas encore fini de déployer leurs réseaux 4G à travers le monde.

Au Mobile World Congress, la grand-messe de la téléphonie mobile qui se tient à Barcelone, en Espagne, du 24 au 26 février et qui réunit tous les acteurs du secteur des télécommunications, la 5G est au centre de toutes les conversations (La 5G est la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile).

Présente lors de l’édition 2013 du célèbre Salon, Neelie Kroes, la commissaire européenne chargée de la société numérique avait déjà insisté sur la nécessité pour l’Europe de se doter au plus vite d’un réseau 5G : « On travaille déjà dessus hors de nos frontières, voulez-vous rester derrière les autres ? », avait-elle lancé aux acteurs présents lors de sa conférence, rappelant que, si le Vieux Continent avait été pionnier sur la 3G, il était à la traîne des Asiatiques et des Américains sur la 4G…

En Chine, les opérateurs de téléphonie mobile ne proposent la 4G à leurs usagers que depuis quelques semaines. Elle n’est pour l’heure disponible que dans les grandes villes du pays, mais déjà le secteur des télécommunications local planche sur la génération suivante.

Le ministère chinois des sciences et technologies a ainsi alloué 160 millions de yuans (19 millions d’euros) à la phase initiale d’études sur une potentielle norme d’Internet mobile du futur, un programme baptisé « IMT 2020 ». Des normes qui pourraient être fixées autour de 2015. Elles diront si la Chine joue la convergence avec le reste du monde, alors qu’elle s’est longtemps bornée à conserver les standards définis par ses propres instituts de recherche, une question de principe, au détriment de la compatibilité avec les normes occidentales.

Carine Aboya et Junior Sagne