Crise malienne : les Africains en parlent mais que font-ils?

[Africa Diligence] L’armée malienne est engagée depuis plusieurs jours dans une contre-offensive contre les Islamistes qui occupaient le nord. Le 11 janvier 2013, la France s’est impliquée aux côtés du de Bamako dans le cadre de l’opération baptisée Opération Serval, en vue de stopper l’avancée des Djihadistes. Mais que font les Africains ?

Les autorités françaises qui ont reçu l’aval de l’ONU et le soutien de plusieurs pays occidentaux procèdent à un renforcement des effectifs de leurs troupes, afin de repousser les islamistes et restaurer l’intégrité du territoire du Mali.

Les Africains ne demeurent pas en reste de cet élan de solidarité autour de l’un des leurs en proie à une violence armée.

LA CEDEAO AFFÛTE SES ARMES

Dans le cadre de la Mission de soutien au Mali (MISMA), plusieurs pays se sont portés volontaires pour déployer des troupes.

Le Sénégal a décidé de l’envoi d’un contingent de 500 soldats, tout comme le Niger, le Togo et le Burkina Faso. Le Bénin a donné son autorisation pour déployer 300 militaires. Le plus gros contingent pour l’heure est fourni par le Nigéria avec 600 soldats.

Près de 3.000 hommes provenant des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devront ainsi combattre aux côtés du Mali, après que le président en exercice de cette organisation, le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara eut autorisé le déploiement d’une force ouest africaine.

La CEDEAO affûte donc ses armes, et dans cette dynamique de solidarité un sommet extraordinaire de cette structure est prévu pour samedi à Abidjan.

Il s’agira pour les pays membres de l’organisation sous- régionale d’éplucher les contours de l’intervention de la force ouest africaine pour épauler le Mali.

Tout comme la CEDEAO, l’Union africaine (UA) suit de près les derniers développements de l’actualité au Mali, et apporte son soutien dans les hostilités engagées contre les Djihadistes.

« L’Union africaine et la CEDEAO travaillent de concert pour résoudre la crise au Mali », avait déclaré lundi le représentant spécial de l’UA à Abidjan, Ambroise Nionsaba.

A en croire celui-ci, la communauté africaine est mobilisée pour barrer la route aux Djihadistes et pour recouvrer l’intégrité du territoire malien.

En sa 350ème réunion tenue le 14 janvier, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a exprimé la pleine solidarité de l’UA avec le Mali, après avoir fermement condamné les attaques perpétrées par des groupes armés terroristes et criminels contre la ville de Konna, le 10 janvier.

INTENSIFIER LES SOUTIENS

L’UA a ainsi appelé tous les Etats membres à apporter le soutien requis sur les plans logistique, financier, de renforcement des capacités et en matière de renseignements aux forces maliennes de défense et de sécurité.

Pour cette organisation régionale, les partenaires du Mali doivent intensifier leurs efforts et leurs soutiens, pour venir à bout des Djhadistes et permettre une restauration rapide de l’autorité de l’Etat au nord du Mali.

Par la voix de son président Idriss Déby, le Tchad, l’un des pays spécialisés dans « la guerre des sables » s’est dit solidaire du Mali, indiquant qu’il n’hésiterait pas à envoyer des troupes si une demande officielle lui est formulée.

La toile de solidarité des Africains se tisse ainsi autour du Mali, dans l’optique de faire retrouver à ce pays son intégrité du territoire.

(Avec Xinhua)