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La Gambie retire du marché plusieurs médicaments suspects

[Africa Diligence] La Gambie a lancé vendredi 21 octobre 2022 la deuxième phase de rappel de plusieurs médicaments suspectés d’avoir causé la mort de 70 enfants des suites d’insuffisance rénale aiguë, a indiqué le ministère de la santé.

Tous les sirops contre la toux et le rhume en circulation dans le pays vont être récupérés par les autorités sanitaires, ainsi que tous les produits pharmaceutiques fabriqués par le laboratoire Maiden Pharmaceuticals, dont l’usine productrice en Inde a été mise à l’arrêt.

Des enquêtes ont été ouvertes par les autorités et par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour dire si la vie des 70 enfants s’est arrêtée prématurément parce qu’on leur avait administré ces médicaments contenant, selon l’agence onusienne, des quantités « inacceptables » de diéthylène glycol et d’éthylène glycol, communément employés comme antigel et dont l’ingestion peut être mortelle.

L’OMS avait lancé une alerte début octobre et demandé que les sirops soient retirés de la circulation. Ils n’ont été repérés qu’en Gambie mais l’OMS avait indiqué qu’il n’était pas impossible qu’ils aient été distribués ailleurs, par des voies informelles largement empruntées par les médicaments, en Afrique notamment.

Mercredi 19 octobre 2022, les autorités indonésiennes ont annoncé la suspension de toutes les ventes et prescriptions de sirops médicaux après la mort de près de 100 jeunes enfants d’une insuffisance rénale aigüe cette année, tout en précisant que les sirops importés en Gambie n’étaient pas vendus en Indonésie.

Pour le directeur de Maiden Pharmaceuticals, Naresh Goyal, les sirops produits par son laboratoire ne sont pas responsables de la mort des enfants, a-t-il affirmé au journal indien The Economic Times.

Maiden Pharmaceuticals avait déjà attiré l’attention des régulateurs indiens plusieurs fois. L’Agence fédérale indienne des produits alimentaires et médicamenteux avait notamment remis quatre avis au laboratoire, qualifiant sa fabrication de « médiocre » après avoir mené des tests sur des lots, selon le site internet de l’agence.

A la demande des parlementaires gambiens, une session extraordinaire de l’Assemblée nationale a été tenue le 26 octobre pour débattre de cette « urgence nationale de santé publique ».

La Rédaction (avec AFP et LB)

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