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La success-story du ciment algérien en Afrique

[Africa Diligence]  Il y a peu de temps, l’industrie de la cimenterie algérienne était à la traîne. Aujourd’hui, le pays connait une surproduction du ciment. Situation rendue favorable selon le ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui, grâce au travail et la bonne volonté des pouvoirs publics.

Le succès que connaît la fabrication du ciment en Algérie ces dernières années est exceptionnel. Il a dépassé toutes les prévisions des économistes les plus avertis. D’une situation de rareté quasi absolue de ce produit sur le marché il y a quelques années on en est à présent dans la situation du surplus et de l’exportation vers l’étranger. Que s’est-il passé au juste en si peu de temps pour qu’on en soit là aujourd’hui?

Le ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui, qui visitait jeudi 25 octobre 2018 en compagnie de son collègue Abdelwahid Temmar, ministre de l’Habitat, deux cimenteries privées dans la wilaya de Biskra «Biskra pour le ciment» et Cilas du groupe français Lafarge, a indiqué que le secret de ce succès réside dans le travail et la bonne volonté. «Quand on veut on peut», a souligné Bedoui. «Ce succès doit servir désormais de modèle pour les autres investisseurs dans les autres filières», indiquera en outre le ministre, ajoutant que ce succès constitue désormais une source de fierté pour l’État.

Pour rappel, le propriétaire de l’usine «Biskra pour le ciment», M. Amouri a fait savoir que son usine enregistre un surplus dans la production. «Nous avons atteint l’étape de la surproduction. Nous vendons désormais à crédit», signifiera l’investisseur. «L’avenir de la production du ciment en Algérie est à l’exportation», a fait observer l’investisseur. «L’usine Biskra pour le ciment a décroché un contrat d’exportation de 5000 tonnes vers la Lybie», signifiera M. Amouri, sollicitant des facilitations concernant le dédouanement au niveau des frontières. «L’industrie du ciment est aussi très faible dans beaucoup de pays africains. Cela constitue pour nous une bouffée d’oxygène», s’est réjoui M. Amoura.

Le ministre de l’Intérieur qui a suivi avec attention l’exposé présenté a déclaré que l’Etat sera là pour encourager tous les investisseurs dans leur aventure d’exportation.

De leur côté, les responsables de l’usine Cilas ont fait savoir en présentant un exposé sur la production du ciment au niveau de l’usine que la principale difficulté rencontrée désormais est constituée par les débouchés. «Il est de plus en plus difficile de placer son produit en Algérie.
L’industrie du ciment se développe de façon incroyable en Algérie», a noté Serge Lebois directeur adjoint. Pour échapper à cette situation, l’usine Cilas, a engagé, notera le conférencier, des études quant à l’introduction des innovations et des améliorations sur le produit. «L’usine va investir à l’avenir dans la production du ciment blanc. Elle va investir aussi dans la production du ciment utilisé pour le bitumage des routes. D’autres innovations seront introduites quant à l’impact écologique», mentionnera-t-il.

L’usine Cilas a prévu aussi, feront remarquer les responsables de Lafarge, un plan d’exportation. L’usine prévoit dans ce sens, notent les responsables, l’exportation d’ici 2020 de 2 millions de tonnes. La première opération d’exportation de 60 000 tonnes vers les pays d’Afrique a eu lieu jeudi dernier en présence des ministres.

Nouredine Bedoui qui a salué les responsables de l’usine pour tous les efforts fournis, leur a demandé de ne pas viser uniquement l’exportation vers les pays de l’Afrique, mais vers l’international. «Nous avons besoin de la devise.

Il faut la chercher partout», a signifié le ministre. Il est à noter que l’Algérie dispose de plusieurs cimenteries publiques et privées qui fonctionnent désormais à plein régime. Grâce aux investissements engagés par ces dernières, le prix du ciment a baissé sensiblement ces dernières années. Il est passé il y a trois ans de 1400 et 1500 DA le quintal à 800 DA présentement.

La Rédaction (avec Madjid Berkane)

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