L’actualité des matières premières en Afrique – Semaine du 24 mai 2014

(Africa Diligence) Notre sélection de l’actualité des matières premières en Afrique, semaine du 24 mai 2014 : l’expansion de secteur minier en Sierra Leone ; l’exploitation du fer de Simandou en Guinée ; 4,3 millions de tonnes de riz produit à Madagascar ; le méthane comme future source d’énergie au Rwanda ; la fin des négociations entre Areva et l’Etat nigérien ; 168 453 tonnes de céréales produit au Mali et le raffinage du pétrole en Ouganda.

« Sierra Leone : extraction minière, locomotive de la croissance »

Lu sur Africa Diligence

La Sierra Leone est dotée de ressources agricoles (riz, cacao, huile de palme, noix de kola et millet) et de ressources minières considérables (diamant, or, rutile, bauxite, fer, pétrole et gaz) qui fournissent une grande part des recettes publiques. Le secteur de l’extraction minière et de l’exploitation des carrières est en plein essor. Depuis la récente découverte de gisements de minerai de fer, d’importants investissements réalisés par les groupes African Minerals ou London Mining. Les trois grands projets miniers (Tonkolili, Marampa et Bembeye) lancés en 2012 ont stimulé les exportations de minerai de fer en 2013 et 2014. Le projet Tonkolili, par exemple, est l’un des plus grands gisements de magnétite au monde, renfermant 12,8 milliards de tonnes de ressources. Ce qui à coup sûr, lorsque les exploitations des mines de fer auront atteint leur rythme de croisière, feront de la Sierra Leone l’un des premiers producteurs de fer du continent africain.

« 20 milliards d’investissements pour le fer de Guinée »

Lu sur L’usine Nouvelle

Le gouvernement guinéen et ses partenaires ont finalement signé le 26 mai 2014 à Conakry, un contrat cadre pour le développement des blocs 3 et 4 du gigantesque gisement ferreux de Simandou. Le gisement qui contient 2 milliards de tonnes nécessitera 20 milliards de dollars US d’investissements pour une production annuelle de 100 millions de tonnes de minerai de fer. Le projet a le potentiel de doubler, voire de tripler le PIB du pays avec un taux de croissance à deux chiffres. De plus, lorsque la mine atteindra sa pleine capacité, elle va générer près de 45 000 emplois.

« Après une année 2013 difficile, Madagascar produira 4,3 millions de tonnes de riz en 2014 »

Lu sur Agence Ecofin

Selon les dernières prévisions de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la filière rizicole à Madagascar va drainer dans son sillage 4,3 millions de tonnes de riz à la fin de la campagne 2014. L’an dernier, la récolte a été particulièrement difficile. Le pays avait dû lutter à la fois contre des mauvaises conditions météorologiques et l’invasion des criquets. On avait alors enregistré une production de 3,6 millions de tonnes de céréale. Pour rappel, les importations de riz à Madagascar ont été deux fois plus importantes entre 2012 et 2013, un record en la matière. Plus de 410 000 tonnes de riz en 2013 étaient issues de l’importation, soit le double des importations de 2012.

« Rwanda: le méthane mortel du lac Kivu, une future source d’énergie »

Lu sur Slate Afrique

Sous les eaux du lac Kivu, à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), sommeille une véritable bombe potentiellement mortelle, mélange de méthane et de CO2, que le Rwanda veut transformer en électricité. Selon les estimations, il y aurait quelque 60 000 m3 de méthane dissous et environ 300 000 m3 de dioxyde de carbone (CO2). Une entreprise américaine ContourGlobal, spécialisée dans la construction et la gestion de centrales électriques, finalise les préparatifs du projet KivuWatt qui vise à transformer la menace en aubaine et le gaz mortel en source d’énergie commercialisée. Sa première phase prévoit de générer 25 mégawatts (MW) destinés au réseau local puis, à terme, 100 MW, distribués dans l’ensemble du pays. Cela permettra de quasiment doubler la capacité de production actuelle du Rwanda d’environ 115 MW.

« Mines d’uranium: accord entre le Niger et Areva »

Lu sur RFI

Après de longs mois de négociations, le Niger et Areva ont fini par trouver un accord. L’accord de partenariat stratégique sur l’exploitation de deux sites (Somaïr et la Cominak) dans le nord du pays a été signé lundi 26 mai 2014. Areva a dû plier sur la principale exigence du président Issoufou. Celui-ci exigeait qu’Areva, à travers les sociétés Somaïr et la Cominak, soit soumis au code minier de 2006 et plus à celui de 1993. L’accord prévoit que les deux sociétés contrôlées par Areva seront exemptées de TVA et les redevances dont l’entreprise française s’acquittera sur sa production d’uranium pourront atteindre 12 % au lieu de 5,5 % précédemment. Pour rappel, le Niger est 4e producteur d’uranium au monde.

« Lancement de la campagne 2014-2015 à l’ORS : Les ambitions portées à 168 453 tonnes de céréales »

Lu sur Mali Actu

Pour le lancement de la campagne agricole 2014-2015, l’Office riz de Ségou (ORS), par la voix de son directeur général, Mamadou Camara à la tête d’une forte délégation à Dioro, ambitionne de produire 168 453 tonnes de céréales, dont 73 152 tonnes de riz paddy. Les échanges avec les producteurs de Dioro ont porté sur l’atteinte des objectifs de la campagne 2014-2015. Au cours de ladite campagne, l’ORS compte démarrer avec 100 hectares en maîtrise totale d’eau qui généreront  600 tonnes de riz. Il envisage par ailleurs de mettre en valeur 99 887 hectares pour une production de toutes les céréales et des légumes. Il s’agit de la culture du sésame, de la pomme de terre et du maraichage.

« L’Ouganda sera un producteur de pétrole dans deux ans »

Lu sur Le Soir

L’Ouganda ambitionne désormais de raffiner sur place une partie de sa production de pétrole. Le projet porte sur une capacité initiale de 30 000 b/j, qui évoluerait suivant un chronogramme établi. La première phase pourra être opérationnelle entre 2016 et 2017, avec l’accroissement de la capacité de production à 60 000 barils deux ans plus tard. Pour ce projet, l’Ouganda a fait appel aux groupes français Total et chinois CNOOC comme partenaires stratégiques, en choisissant de détenir la raffinerie à 40 %. Le pays dispose d’un grand potentiel pétrolier, ses réserves brutes sont estimées à 3,5 milliards de barils.

La Rédaction

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