L’Afrique centrale offre des possibilités d’investissements

[Africa Diligence] Situé au cœur de l’Afrique avec huit États dont le Cameroun, le Gabon, le Congo Brazzaville, le Congo Kinshasa, la Guinée-équatoriale, le Tchad, la RCA et Sao Tomé et Principe, l’Afrique centrale séduit. Riche en ressources humaines, son économie est en pleine croissance, ce qui fait d’elle, une terre d’attractivité.

Yaoundé, Libreville, Kinshasa, Brazzaville, ­Malabo, N’Djamena, Bangui, São Tomé : ­s’installer en Afrique centrale, c’est s’offrir bien des possibilités. Les défis sont à la mesure de ce territoire de huit pays aux réalités complexes.

Le Cameroun devant

En 2017, le Cameroun était la première ­économie de la zone, avec une contribution de 29 % au PIB régional. Souvent qualifié d’« Afrique en miniature » pour sa diversité géographique et humaine, le pays de Samuel Eto’o attire francophones comme anglophones grâce à l’implantation d’entreprises étrangères et au dynamisme de ses start-up. Les activités agricoles et forestières s’appuient sur les cultures de rente (cacao, café, palmier à huile) et vivrières (banane plantain, maïs). Mais rien de comparable entre Yaoundé, la capitale « aux sept collines », où se déploie une certaine douceur de vivre, et Douala, la capitale économique aux centres d’affaires ­modernes et destination touristique de choix.

Entre ses forêts équatoriales et ses plages (Kribi, Limbé), le Cameroun regorge de richesses naturelles. Tous ces atouts ne doivent pas faire perdre de vue que le pays vit une tragédie au nord avec les attaques de Boko Haram et la crise anglophone au sud-ouest et au nord-ouest.

Gabon, Congo, RD Congo : espace de contrastes

Le Gabon voisin assume avec fierté sa ­mosaïque de communautés et de religions. Le pays est en pleine croissance économique et attire ­investisseurs et « repats » rentrés au bercail.

Bien que les années de guerre civile soient ­derrière elle, la République démocratique du Congo continue de lutter contre l’insécurité politique et économique. Il est impératif, pour ceux qui s’y expatrieront, de prendre ces éléments en compte. Le secteur minier reste le plus attractif, avec celui du bois, les infrastructures touristiques en construction et le travail avec les ONG.

Séparées par le fleuve Congo, Brazzaville et Kinshasa s’observent. Plongée dans une crise ­économique, la RDC va devoir se diversifier. L’agrobusiness et l’écotourisme sont prometteurs.

Guinée équatoriale, São Tomé, Tchad, Centrafrique : situation difficile, mais…

De son côté, la Guinée équatoriale, qui tire ­l’essentiel de ses revenus de l’or noir, est en plein marasme. Le Tchad, lui, a amorcé sa relance à ­travers le plan national de développement (PND) doté de plus de 17 milliards d’euros engagés avec les bailleurs de fonds. Restent la Centrafrique et São Tomé, deux pays dépendant des aides internationales. Le premier semble ne pas pouvoir se remettre du renversement de l’ex-président François Bozizé en 2013. Et l’économie de São Tomé, axée sur le cacao-café, ne fait plus recette. Toutefois, l’Afrique centrale devrait enregistrer une montée en flèche de sa croissance économique à 2,4 % en 2018 et à 3,4 % en 2019.

La Rédaction (avec Viviane Forson)

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