[Africa Diligence] Le ministère du commerce et de l’intégration régionale (MoTRI) annonce qu’il va réguler les prix du ciment à la sortie de l’usine tous les six mois jusqu’à ce que la demande et l’offre se stabilisent.
Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 22 décembre, 2022 Teshale Belhu, ministre d’État du ministère du Commerce et de l’Intégration régionale (MoTRI), a déclaré que la directive 908/2014 sur la commercialisation et la distribution du ciment, qui permet au gouvernement de réglementer le marché du ciment, a été révoquée et remplacée par une nouvelle réglementation.
« L’ancienne directive a été approuvée pour faire face au commerce illégal et pour combler l’écart entre la demande et l’offre. Cependant, au lieu de stabiliser le marché, elle a aggravé le problème, en augmentant le nombre de commerçants illégaux dans le processus », a expliqué le ministre d’État.
Dans l’ancienne directive, le gouvernement a tenté de réguler le prix du ciment par des mesures telles que la fixation de prix fixes, la limitation des volumes que les particuliers peuvent acheter et la demande aux producteurs d’exclure les distributeurs de la chaîne d’approvisionnement.
Dans l’ancienne réglementation, les usines étaient censées vendre à des distributeurs sélectionnés par les administrations régionales et municipales. Grâce à cela, les mégaprojets gouvernementaux et les promoteurs d’offres étaient censés avoir la priorité en matière de consommation de ciment.
Le prix d’un quintal de ciment ne dépassait pas 700 birr, mais aujourd’hui, ce chiffre est passé à plus de 2000 birr sur le marché noir.
« Le gouvernement va réduire son interaction sur le marché du ciment », a déclaré M. Teshale, soulignant que le ministère surveillera les distributeurs pour s’assurer que la transaction est effectuée de manière valide avec des reçus. Toutefois, le ministère ne fixera pas les prix du marché.
Le ministère a publié un nouveau prix départ usine qui entrera en vigueur le 22 décembre 2022. La révision des prix, qui aurait été distribuée aux usines, a fait passer le prix d’un quintal de ciment de 750 birr à 795 birr et devrait rester inchangé au cours des six prochains mois, selon le ministre d’État.
Au cours des deux dernières années, la pénurie de ciment a durement touché le marché, car la production des usines a diminué. Entre-temps, le gouvernement a déclaré qu’il avait pris plusieurs mesures concernant la distribution du ciment et ses prix élevés. Cependant, les choses semblent différentes sur le terrain. Il a été noté que les usines travaillent en sous-production pour des raisons de sécurité, de pénurie de matières premières et de devises étrangères.
Selon le ministère, alors qu’il existe environ 11 usines de ciment, seules trois d’entre elles étaient en mode de production. En 2020/21 (année fiscale éthiopienne 2013), la production totale de ciment dans le pays était de 6,1 millions de quintaux et a chuté à 4,1 millions de quintaux en 2021/22. La capacité de production du pays est d’environ 12Mt/an.
Très récemment, même les détaillants de la ville, les entrepreneurs et les constructeurs ont fait la lumière sur les lourdes préoccupations pour accéder au ciment, même au double de son taux.
Les entrepreneurs qui sont impliqués dans des projets de différentes tailles se sont alarmés du fait qu’ils sont engagés dans la construction de l’épine dorsale de l’économie et qu’ils sont pourtant confrontés à l’obstacle de l’accès au ciment.
Face à cette situation désespérée, Dangote Cement a révélé que ses ventes à partir de l’usine de Mugher ont augmenté de 1,8 % en glissement annuel pour atteindre 1,7 million de tonnes au cours des neuf premiers mois de 2022 et que l’unité fonctionnait à pleine capacité au troisième trimestre. Elle a estimé détenir une part de marché de 42 % au cours de cette période, sur un marché total d’environ 4,2 Mt. Auparavant, elle avait déclaré que le marché total pour l’ensemble de l’année était de 7 Mt en 2021.
La Rédaction (avec Metasebia Teshome et LB)
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