L’envolée des investissements chinois en Afrique

Le livre blanc de la coopération économique et commerciale sino-africaine publié le 23/12/2010 confirme, comme on s’y attendait, que les investissements directs chinois en Afrique sont passés de 490 millions USD fin 2003, à 9,33 milliards USD fin 2009. Guy Gweth détaille la perception africaine de cette envolée spectaculaire sur Radio France International.

L’interview réalisée par Jean-Pierre Boris sera diffusée sur RFI le 24/12/2010 à 7h 45 (Cf: Tranche Afrique: à partir de 7:30 TU).

D’après une traduction française assurée par Radio Chine International, le Livre blanc publié par le gouvernement chinois sur la coopération économique et commerciale sino-africaine indique que « la Chine a commencé à investir en Afrique dans les années 1980, et les investissements chinois en Afrique se sont diversifiés ces dernières années tandis que l’Afrique est devenue un partenaire actif d’investissement en Chine.

« Les investissements chinois ont notamment connu une croissance considérable ces dernières années, les investissements directs chinois en Afrique passant de 490 millions de dollars fin 2003, à 9,33 milliards de dollars fin 2009.

« Les investissements chinois en Afrique se sont répartis dans 49 pays africains, la majorité concernant l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Zambie, le Soudan, l’Algérie et l’Egypte.

« En plus des grandes entreprises d’Etat, des petites et moyennes entreprises, des entreprises privées et même des individus ont également entrepris en Afrique, chacun jouant de ses propres avantages.

« Les investissements chinois se sont élargis à divers secteurs, allant de la mine, des finances, de la production et de la construction, du tourisme, à l’agriculture, la sylviculture et la pêche.

« Le gouvernement chinois a encouragé les entreprises chinoises réputées à développer leurs investissements en Afrique et a adopté des mesures nécessaires afin de les guider dans cette démarche.

« A ce jour, la Chine a signé des accords bilatéraux avec 33 pays africains portant sur la promotion et la protection des investissements.

« Par ailleurs, la Chine a mis en place le fonds de Développement Chine-Afrique, qui a pour vocation d’accorder un soutien spécifique aux entreprises chinoises, quand ces dernières investissent en Afrique.

« A présent, la Chine est en train de construire six zones de coopération économique et commerciale en Zambie, à Maurice, au Nigeria, en Égypte et en Éthiopie.

« La zone de coopération économique et commerciale Zambie-Chine est la première du genre lancée par la Chine. A présent, 13 compagnies se sont implantées dans cette zone, attirant des investissements de 600 millions de dollars et créant 6 000 emplois pour les résidents locaux.

« La coopération sur l’exploitation des ressources entre la Chine et l’Afrique a respecté le principe de l’avantage réciproque. Les entreprises chinoises, qui ont pris part au développement des ressources en Afrique, ont aidé les pays africains à développer l’industrie du traitement des ressources afin d’augmenter la valeur ajoutée des ressources, ce qui a permis de convertir les ressources en force motrice du développement social et économique local.

« Les entreprises chinoises implantées en Afrique ont prêté une attention particulière aux bonnes relations avec les résidents locaux. Par exemple, après la crise financière internationale, une entreprise minière chinois en Zambie a promis de ne ‘pas suspendre la production, de ne pas licencier les travailleurs locaux et de ne pas réduire les investissements’.

« Parallèlement, au fur et à mesure du développement de l’économie africaine et de la progression du marché chinois, des entreprises africaines ont investi plus activement en Chine. L’île Maurice, l’Afrique du Sud, les Seychelles, le Nigeria et la Tunisie sont les principaux investisseurs africains en Chine.

« Fin 2009, les investissements directs africains en Chine accumulés représentaient 9,93 milliards de dollars, couvrant notamment les domaines de la pétrochimie, de l’outillage, de l’électronique, du transport et des télécommunications. »

Paul de RAINCOURT