Les ambitions de l’industrie automobile sénégalaise

[Africa Diligence] Il y a quelques années, l’industrie automobile sénégalaise enregistrait des records en termes de vente des voitures. Ce qui présageait déjà l’émergence d’un marché en pleine expansion. Cela n’a pas laissé indifférent les investisseurs, qui ont jeté leur dévolu sur le marché sénégalais, à l’instar de l’Iran.

La République Islamique d’Iran veut faire du Sénégal un pôle de l’industrie automobile en Afrique de l’Ouest. L’annonce est du Ministre des affaires étrangères iranien Dr Zarif qui prenait part, lundi 9 avril au forum économique entre le Sénégal et l’Iran qui s’est tenu à Dakar.

«La République islamique d’Iran est prête à travailler avec le secteur public et privé sénégalais en vue de faire du Sénégal un pôle de l’industrie automobile en Afrique de l’Ouest. Les premières étapes essentielles dans cette direction ont été prises il y a environ 10 ans  avec  la création de Seniran Auto», a-t-il indiqué. Par ailleurs, il souligne que les activités de cette société peuvent maintenant se développer en levant un certain nombre de barrières infrastructurelles et en répondant à un certain nombre de problèmes sur le plan technique.

Magnifiant relations entre les deux pays, Dr Zarif soutient : «la République Islamique d’Iran et le Sénégal, en tant que deux pays, l’un situé en Asie  occidentale et l’autre en Afrique de l’Ouest peuvent servir de pont entre les deux régions et  jouer un rôle important dans le développement économique mais aussi dans la consolidation de la paix et de stabilité dans la région et au niveau international ainsi que renforcer l’union dans le monde islamique».

Selon lui, le développement des échanges entre nos deux pays sur une base gagnant-gagnant ne doit pas seulement se limiter à l’exportation de biens et de services techniques et d’ingénieries, mais aussi doit répondre aux demandes de l’Iran spécialement dans le domaine des produits agricoles et minéraux. Les deux parties soulignent ainsi  la nécessité d’augmenter le volume de la coopération commerciale.

 «Les secteurs privés de nos pays s’attendent à ce que les deux gouvernements mettent sur pied un programme concret pour le développement des relations commerciales  et économiques bilatérales», a-t-il fait savoir.

De son côté, le Ministre du commerce Alioune Sarr a trouvé «intéressante» l’idée de faire du Sénégal un hub de la production automobile en Afrique de l’Ouest. Ainsi, invite-t-il «le secteur privé sénégalais à saisir cette opportunité offerte par le dynamisme des relations entre les deux pays pour renforcer la coopération commerciale».

Plus de doute que le Sénégal a un fort potentiel pour l’industrie automobile. Cependant, le dire est une chose, le faire en ait une autre. Vivement donc que les mots se concrétisent en action, afin de faire du Sénégal ce pionnier de l’industrie automobile en Afrique de l’Ouest.

La Rédaction (avec Ndeye Aminata Cisse)