Les entreprises nordiques (aussi) lorgnent vers l’Afrique

[Africa Diligence] La 14ème réunion des ministres des affaires étrangères des pays nordiques et d’Afrique des 9 et 10 avril 2015 à Limpopo s’est soldée par une annonce inattendue. Le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède se sont engagés à accroître leurs investissements en Afrique. Knowdys accompagnera les entreprises nordiques sur le continent.

« Malgré de remarquables percées dans les secteurs des Télécoms et des énergies vertes en Afrique de l’Est et australe, les entreprises nordiques restent timides au sud du Sahara, par rapport à leurs homologues d’Europe de l’Ouest et de l’Est », estime Guy Gweth, fondateur de Knowdys et Responsable du programme « Doing Business in Africa » à l’Ecole Centrale de Paris.

C’est à partir de ce constat que, s’exprimant au nom du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de son pays, Margot Wallström, la ministre des affaires étrangères suédoise, s’est engagée à encourager les entreprises nordiques à investir davantage sur le continent africain. Cette annonce a été faite à la clôture de la 14ème réunion des ministres des Affaires étrangères des pays nordiques et d’Afrique tenue les 9 et 10 avril 2015 à Limpopo en Afrique du Sud.

Leader du conseil en intelligence économique et stratégique en Afrique subsaharienne, Knowdys s’engage à accompagner les entreprises nordiques dans i) la réalisation des études de marché à haute valeur ajoutée, ii) la due diligence, iii) l’identification et la sélection des partenaires locaux, iv) l’aide à la création et à l’installation des entreprises, v) ainsi que le recrutement de profils rares.

Dans son discours, Margot Wallström a relevé que les entreprises nordiques souhaiteraient s’engager dans des pays où règnent la démocratie et la bonne gouvernance. En réponse à cette sortie, le ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, a souligné que chaque Etat africain dispose d’une feuille de route pour son développement auquel les pays nordiques peuvent contribuer efficacement s’ils le souhaitent.

Son homologue Sud-Africaine s’est voulue plus incisive. Maite Nkoana-Mashabane a rappelé que les pays africains ont, chacun, un agenda qu’ils s’efforcent de suivre en vue d’intégrer les principes de démocratie et de bonne gouvernance. Leur rythme et leurs priorités doivent être respectés par les pays partenaires, a tenu à préciser la ministre des affaires étrangères Sud-Africaine.

Pour sa part, Guy Gweth fait remarquer que « si les entreprises chinoises avaient attendu que les marchés africains soient des modèles de démocratie et de bonne gouvernance, l’empire du Milieu ne serait pas le premier partenaire commercial d’Afrique […] Il faut, poursuit le fondateur de Knowdys, distinguer le discours par trop théorique des politiques de celui très pragmatique des entreprises. Notre mission est d’aider ces dernières à faire du profit, de manière responsable, y compris dans des environnements difficiles, voire hostiles. »

Les ministres des affaires étrangères des deux parties ont souligné la nécessité de renforcer le dialogue à travers une communication plus étroite et plus directe au niveau ministériel. Knowdys Consulting Group ajoute à cela « la nécessité de créer, de multiplier et de renforcer les espaces de rencontre entre les opérateurs économiques des pays nordiques et d’Afrique ».

En plus du délégué de l’Union africaine, la 14ème réunion des ministres des affaires étrangères des pays nordiques et d’Afrique a rassemblé les représentants de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, l’Angola, du Bénin, du Botswana, de l’Éthiopie, du Ghana, du Lesotho, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Sénégal, de la Tanzanie et de la Zambie.

Awa Diallo