[Africa Diligence] La République démocratique du Congo (RDC) est le premier producteur africain de cuivre, avec une production annuelle de plus de 1,5 million de tonnes. Alors que la demande mondiale pour ce métal rouge devrait connaitre un bond significatif dans les années à venir, la RDC attire d’importants investissements destinés à mettre en production ses immenses réserves inexploitées.
Le budget d’exploration du groupe Ivanhoe Mines sera quadruplé à environ 90 millions de dollars en 2024. C’est l’annonce faite le 7 décembre 2023 par la compagnie minière canadienne, qui précise que les fonds seront essentiellement consacrés à poursuivre les travaux sur la découverte de cuivre à haute teneur Kitoko annoncée récemment sur son projet Western Foreland en RDC.
« Les objectifs de cet effort d’exploration accru seront triples. Premièrement, nous continuerons à étendre la découverte de cuivre de Kitoko avec des appareils de forage supplémentaires, ce qui nous permettra de mieux connaitre les possibilités d’exploration considérables qu’elle offre », explique Robert Friedland, coprésident exécutif d’Ivanhoe.
Concernant les deux autres objectifs, il s’agira d’améliorer la compréhension des gisements de Makoko et de Kiala, situés aussi sur le projet Western Foreland, et d’optimiser des études en vue de mettre en production ces gisements à court terme. Enfin, la société poursuivra l’évaluation de cibles prioritaires en vue de découvrir d’autres gisements de cuivre en RDC. Rappelons qu’Ivanhoe exploite déjà le complexe de cuivre Kamoa-Kakula dans le pays, et elle s’attend à produire entre 390 et 430 000 tonnes de concentré en 2023.
Premier producteur africain de cuivre, la RDC enregistre depuis quelques années une hausse des performances de son secteur cuprifère, au point de devenir en 2022 le troisième producteur mondial du métal rouge. Le pays a dépassé la Chine, mais reste toujours devancé par le Pérou et le Chili. Les efforts d’Ivanhoe améliorent les possibilités pour la RDC d’accroitre encore sa production dans les années à venir, en vue de supplanter le Pérou comme deuxième producteur mondial, à un moment où la demande pour le métal est en hausse.
La Rédaction (avec TG et CA)
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