Côte d’Ivoire: la noix de cajou entame sa campagne 2014

(Africa Diligence) La campagne 2014 de commercialisation de la noix de cajou ou anacarde en Côte d’Ivoire, a été lancée ce lundi, marquant le début de l’application de la réforme de la filière destinée à garantir un prix d’achat aux paysans.

Le prix d’achat aux paysans a été fixé à 250 FCFA (0,38 euro) le kilogramme au cours de la campagne de 2014 contre 200 FCFA (30 cts d’euro), un « prix rarement respecté », lors de la campagne écoulée (2013).

Selon le ministre ivoirien de l’Agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly: « Cette augmentation, élément essentiel de la réforme vise à payer la juste rémunération des efforts des 250.000 planteurs d’anacardes ». Il a également annoncé, pour cette campagne, l’installation des brigades de surveillance pour vérifier le respect du prix d’achat et lutter contre la fuite de la production hors de la Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien avait décidé fin novembre 2013, dans le cadre de cette réforme, de garantir désormais un prix d’achat pour les producteurs de coton et de noix de cajou, comme c’est déjà le cas pour le café et le cacao. « L’objectif du gouvernement est (…) de faire en sorte que 60% du prix CAF (Coût, assurance, fret) soit payé aux producteurs, de même que cela est fait pour le café et le cacao », a expliqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné.

La Côte d’Ivoire est le deuxième producteur mondial d’anacarde, avec 500.000 tonnes, derrière l’Inde (700.000 t) et aspire à occuper le premier rang.

La noix de cajou produit de l’amande utilisée en cuisine et dans les produits cosmétiques. La coque de la noix brute contient un liquide qui est utilisé comme fluide pour les systèmes de freinage des avions. La pomme de cajou sert également à produire du vin, de la liqueur, du sirop, de la confiture et du jus.

La filière emploie 250.000 producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives et nourrit 1,5 million de personnes directement ou indirectement.

(Avec Afrique Expansion Magazine)