[Africa Diligence] En décembre 2022, le président William Ruto a annoncé un projet de fabrication de smartphones abordables pour assurer l’accès à la technologie numérique à l’ensemble de la population. Le gouvernement a décidé de travailler en partenariat avec le secteur privé pour la réalisation de ce projet.

Safaricom, la société de télécommunications kényane, a annoncé son intention de lancer une usine de montage de smartphones au Kenya. Cette usine sera chargée d’assembler entre 1,2 et 1,4 million de smartphones par an, qui seront vendus à des prix abordables, entre 6 500 et 7 000 shillings kényans (environ 50 USD). Pour réaliser ce projet, Safaricom a dû lutter contre les nouvelles taxes sur les téléphones mobiles proposées dans le projet de Loi de finances 2023, car elles auraient entraîné une augmentation des coûts de production et donc des prix pour les consommateurs.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement kényan de fournir des smartphones abordables et fabriqués localement à sa population. Le ministre des TIC, Eliud Owalo, a récemment annoncé qu’un premier lot de 1 million de smartphones serait disponible sur le marché dans les deux prochains mois. Safaricom espère également exporter ses smartphones vers d’autres pays africains, en prévoyant une demande croissante de smartphones abordables sur le continent. La société vise à devenir un leader en Afrique et dans le monde de la téléphonie mobile, en tirant parti de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Le Kenya compte actuellement 29,7 millions de smartphones actifs, soit 46,9 % des 63,3 millions de téléphones mobiles connectés au réseau. Cependant, ces chiffres doivent être relativisés, car certains utilisateurs possèdent plusieurs téléphones. Safaricom prévoit donc de répondre à cette demande croissante en proposant des smartphones abordables, tout en cherchant à étendre sa présence sur le continent africain grâce à l’exportation de ses produits.

La Rédaction (avec GE et CA)