Union Africaine: la stratégie de Dlamini-Zuma pour unifier l’Afrique

Elue présidente de la Commission de l’Union Africaine, le 15 juillet 2012, au terme d’une âpre campagne, l’ancienne ministre de l’intérieur sud-africaine, Dlamini-Zuma, a dévoilé les principales lignes de force de sa stratégie d’unification du continent le 29 juillet 2012 à Pretoria. Vision d’un grand émergent pour une Afrique immergée.

« Le développement de l’Afrique passe surtout par le renforcement des infrastructures et par le fait de mieux connecter les Etats africains » a clairement indiqué Nkosazana Dlamini-Zuma à la mairie de Pretoria le 29 juillet 2012 devant la ligue des femmes de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud.

« Comment pouvons-nous nous connecter? », s’est-elle interrogée devant une assemblée de femmes à Pretoria, en constatant que la plupart des infrastructures du continent relient les zones de production de matières premières aux ports, et non les pays africains entre eux.

Cette intégration à laquelle aspire l’Union Africaine (UA) ne sera possible que si la paix règne en Afrique, a souligné l’ex-femme du président sud-africain Jacob Zuma, qui fut longtemps ministre des Affaires étrangères.

« Comment voulez-vous construire un chemin de fer au milieu d’une guerre? », a-t-elle lancé.

Mme Dlamini-Zuma a estimé que le Parlement panafricain – instance législative sans réel pouvoir installée à Midrand, entre Johannesburg et Pretoria – devrait remplir un plus grand rôle dans l’intégration africaine. Il pourrait « harmoniser les législations » à travers le continent, selon elle.

« Le Parlement panafricain jouera un rôle important dans l’harmonisation de l’Union africaine, avec le temps, et une fois qu’il aura la responsabilité nécessaire », a-t-elle noté.

 Evoquant son élection, Nkosazana Dlamini-Zuma a souligné qu’elle serait la présidente de tous les Africains.

 « Quand j’irai là-bas (à Addis Abeba, siège de l’UA, ndlr), je vais travailler au service de l’Afrique, et non de l’Afrique du Sud, même si les Sud-Africains feront partie de ceux que je servirai (…) Je dois commencer à penser à l’Afrique avant l’Afrique du Sud », a-t-elle déclaré.

 (Avec AFP)

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