Trafic d’uranium congolais vers l’Iran

Les Etats-Unis ont été informés par un diplomate suisse en poste en Tanzanie, d’un trafic d’uranium entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Iran. Les Etats-Unis ont utilisés des informations suisses lors de la découverte d’un trafic d’uranium entre l’Iran et la République démocratique du Congo (RDC). C’est ce que dévoile un télégramme envoyé le 27 septembre 2006 par le chargé d’affaires américain Daniel Purnell Delly et publié par WikiLeaks.

Par Freddy Mulongo

Selon ce télégramme, un conseiller à l’ambassade de Suisse en Tanzanie, Hans Peter Schöni, observe qu’un transfert d’uranium en provenance de RDC, via la Tanzanie et la Zambie, en direction d’Iran est « connu de manière générale ». Le document a été publié dimanche par la plateforme WikiLeaks et repris sur le site du quotidien britannique « The Guardian ».

M. Schöni indique qu’il a tiré ses informations de deux entreprises suisses basées à Genève, qui sont actives dans la vérification de marchandises en Tanzanie. Les sociétés n’étaient toutefois pas prêtes à confirmer leurs observations par écrit, ajoute M. Delly. Le nom des deux entreprises a été caché.

Dans un second paragraphe, le chargé d’affaires américain relève que les « principales agences » des Etats-Unis ne peuvent pas prouver l’existence de ce trafic. A cause de leurs potentielles significations, les informations obtenues par les Suisses ont été malgré tout envoyées à Washington.

La police tanzanienne avait déjà annoncé par le passé avoir confisquée des livraisons d’uranium en provenance de pays voisins. Dans le cadre de la guerre en Irak en 2003, les services secrets américain et britannique avaient révélé que l’Irak avait voulu acheter de l’uranium en Afrique. Cela n’avait jamais pu être confirmé.