Afrique du Sud : un climat des affaires propice aux entreprises

[Africa Diligence] Largement plus que le reste du continent, l’Afrique du Sud est une économie de libre échange qui encourage les investissements étrangers dans les secteurs privés et publics. Grâce à son système réglementaire transparent, son libre accès aux matières premières et sa stabilité politique, le pays se vend comme une grande marque.

Des procédures favorables

La procédure de création d’une entreprise en Afrique du sud comporte cinq étapes (05) et s’étale sur une période de dix-neuf jours (19). Comparée à la moyenne subsaharienne (7,8 pour le nombre de procédures et 27,3 pour le nombre de jours), cette procédure est un véritable atout pour attirer les entrepreneurs. Dans le classement Doing business de 2015, le pays est 61e sur 189, malgré une perte de 6 places par rapport au classement de 2014 (55e). Le coût de création d’une entreprise y est relativement bas, soit 0,3% du revenu par habitant contre 56,2% pour la moyenne subsaharienne. Le coût total de la création d’une entreprise est estimé à 175 ZAR, soit 8 297,01 XAF.

Les étapes de création d’une entreprise

  1. S’inscrire à la commission des entreprises et de la propriété intellectuelle
  2. Ouvrir un compte bancaire
  3. S’inscrire pour l’impôt sur le revenu, la TVA et l’impôt à la source des employés à la South African Revenue Service (SARS)
  4. S’inscrire à l’assurance-chômage au ministère du travail
  5. S’inscrire auprès du commissaire par déférence sur l’indemnisation des accidents de travail et de la loi sur les maladies

Un cadre réglementaire amélioré

Le gouvernement sud-africain poursuit la mise en place des réformes dans le but de simplifier les réglementations et d’améliorer le climat des affaires. Pretoria a assoupli la procédure de création des entreprises, notamment en éliminant la nécessité de réserver un nom de société et en simplifiant les documents de constitution des entreprises. Il a également réduit le nombre de jours nécessaires pour enregistrer un bien immobilier et simplifié les exigences réglementaires de sortie des sociétés. En ce qui concerne le système fiscal, les autorités ont introduit plusieurs mesures visant à assurer son équité, son efficience et son efficacité. Il s’agit notamment de la réduction du nombre d’impôts payés – qui est passé de 9 en 2010 à 7 en 2014 – ainsi que le taux d’imposition total (pourcentage du revenu) qui est passé de 30,5% en 2010 à 28,8% en 2014.

Un secteur privé dynamique

L’Afrique du Sud, dont l’économie s’est considérablement diversifiée au cours des quinze dernières années, représente le lieu idéal d’implantation d’une entreprise en Afrique. Le pays dispose d’un marché au potentiel élevé, d’infrastructures développées, d’une économie domestique raisonnablement compétitive. Le secteur privé est fortement dominé par les Petites et Moyennes Entreprises qui s’activent dans des domaines assez variés (mines, automobile, pétrole ou agro-alimentaire). Le privé est si dynamique qu’il est le principal pourvoyeur d’emplois du pays. La création d’entreprises est en croissance exponentielle. En 2012, la densité des nouvelles entreprises était de 6,54 avec 217 624 nouvelles sociétés à responsabilité limitée.

(Avec Knowdys Database, AFD et BM)