L’État de droit, condition sine qua non de l’émergence africaine

[Africa Diligence] La 3ème édition du forum économique « AFRICA-BELGIUM BUSINESS WEEK – ABBW » se tient du 20 au 22 avril 2016 à Rixensart en Belgique. À cette occasion, le Comité Scientifique a invité Guy Gweth à éclairer l’assistance sur le thème sensible de « l’État de droit, condition sine qua non de l’émergence africaine ».

L’ascenseur social est-il en panne ?

Hommes d’affaires Chinois, Indiens, Européens, Américains… tous sont désormais conscients du dynamisme du secteur privé africain. Depuis 2000, l’Afrique enregistre une croissance moyenne de 5.5%, en rythme annuel, d’après les chiffres de la Banque africaine de développement. Mais derrière son apparente émergence, l’Afrique cache une réalité sociale moins florissante : entre 1999 et 2008, la part du continent africain dans la pauvreté mondiale est passée de 21 % en 1999 à 29% en 2008[1]. Malgré le sensible progrès économique, l’Afrique compte une majorité d’exclus. Principal facteur mis en cause : le déficit d’État de droit, seul régulateur capable d’assurer les droits des plus démunis et de faire fonctionner l’ascenseur social dans un contexte où plus de 40% de l’activité économique est informelle.

Une absence notable de régulation sociale

L’Afrique connaît une protection des droits de l’homme inférieure à la moyenne des pays développés, notamment en matière de sécurité sociale, d’exercice des droits des travailleurs ou de respect de l’environnement. Alors que la plupart des pays du continent s’emploient à attirer les investisseurs internationaux, un grand nombre de juges locaux manquent encore de pratique au plan économique et la corruption des magistrats reste un handicap pour la sécurité et la légalité des échanges internationaux.

KCG, invité de marque de l’Africa-Belgium Business week

L’Africa-Belgium Business Week est devenu un rendez-vous annuel incontournable pour générer des opportunités d’affaires concrètes entre les continents européen et africain. Le Forum qui se tient sur deux jours, réunit à Genval, au cœur du Brabant wallon en Belgique, des décideurs politiques, des chefs de gouvernement, des chefs d’entreprises venant d’Europe, d’Afrique et du reste du monde. Pas moins de 800 entrepreneurs africains, américains et européens, participent à ce symposium. Pour cette 3eme édition, la Tanzanie est l’invitée d’honneur.

Le fondateur de KCG clôturera sa participation à L’Africa-Belgium Business Week par la dédicace de ses quatre ouvrages publiés en 2015 : « 70 chroniques de guerre économique », « Maroc-Afrique: ils ont trahi le roi », «#MoiPrésident: 69 jeunes leaders Africains dessinent les contours de l’Afrique émergente » et « Le Gabon à la conquête de l’autosuffisance alimentaire ».

La rédaction


[1] selon le rapport Saisir les opportunités par temps de changements globaux, publié en 2012 par l’Africa Progress Panel.