L’économie mondiale boostée par le pétrole et le gaz

(Africa Diligence) L’année 2014 pourrait connaître un regain d’intérêt des grandes multinationales pour le secteur du gaz et du pétrole en Afrique. Grâce à d’importantes découvertes de gaz et de pétrole, la part du continent dans ce secteur devrait atteindre 13% de la production mondiale de brut d’ici à 2015.

Selon un récent rapport du PricewaterhouseCoopers (PwC), l’Afrique possède 132 milliards de barils de pétrole, soit 8% de l’offre mondiale et 513,2 milliards de pieds cube de réserves de gaz naturel, soit 7% de l’approvisionnement de la planète en gaz. Cette situation favorable ouvre ainsi les portes aux investisseurs et met sur la scène les vedettes économiques montantes du continent.

Au niveau macro, les USA devraient atteindre l’autosuffisance énergétique durant les deux prochaines décennies et devenir un exportateur net d’énergie. Toutefois, l’Afrique ne sera pas en reste puisqu’elle verra la croissance de son secteur pétrolier et gazier se poursuivre étant donné les besoins énergétiques grandissants des marchés européens et asiatiques.

Par ailleurs, l’Afrique de l’ouest étant en pleine évolution, la découverte des hydrocarbures dans les pays habituellement peu explorés, notamment en Gambie, au Ghana, au Sénégal et au Liberia, devrait impulser l’économie de cette région au cours de la prochaine décennie.

En outre, les sociétés pétrolières africaines se déploient sur le continent à la recherche de nouvelles opportunités et des marchés, soit pour nouer des partenariats avec l’une des grandes multinationales déjà présentes en Afrique, soit pour investir dans leurs propres activités. La société pétrolière Camac Energy, cotée à la bourse de New York (NYSE) en est un parfait exemple, avec un portefeuille d’actifs de 8 licences dans trois pays (Nigéria, Kenya et Gambie).

Afin de soutenir la croissance économique des États d’Afrique, d’importants capitaux devront être investis dans diverses opérations. Le plus intéressant dans ces investissements est qu’ils proviendront en partie des nouveaux marchés émergents, y compris d’autres marchés tels que l’Amérique Latine, le Moyen Orient et l’Asie, mais surtout la Chine et l’Afrique du Sud.

Toutefois, une autre problématique se pose : qui détiendra et financera les infrastructures gazières et pétrolières et quel sera l’équilibre souhaité en termes de responsabilité entre le secteur public et le secteur privé ?

En définitive, de gros investissements sont attendus et les investisseurs privés ont besoin d’être assurés quant aux rendements de leurs investissements.

Roseline Ngo Boula