Burkina Faso: la garantie d’une prospérité future

[Africa Diligence] D’après le n°1 du conseil en intelligence économique et due diligence en Afrique subsaharienne, le Burkina Faso fait partie des pays enclavés dont la vocation est de devenir une plateforme régionale. Pour Knowdys, si le Burkina pacifié parvient à fournir ses voisins en services et produits agricoles diversifiés, sa prospérité future est garantie.

Une jeunesse mobilisée est une puissance

« Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques » aimait à déclarer Thomas SANKARA. C’est cette jeunesse qui, le 31 octobre 2014, a eu raison de l’entêtement de Blaise Compaoré à vouloir modifier l’article 37 de la Constitution burkinabè en vue de briguer un cinquième mandat. Chiffrée à 17 millions d’habitants (dont 65% ont moins de 20 ans), la population du pays croît de 3% en rythme annuel.

D’après Knowdys Database, environ 53% des jeunes de 15-30 ans sont sans emploi au Burkina Faso. Au total, 45% des demandeurs d’emploi ont un niveau secondaire, tandis que 20% ont un niveau supérieur. Le taux de pauvreté dans le pays avoisine les 48%. Le Rapport sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement 2014 classe le Burkina Faso 181ème sur 187 pays alors qu’il occupait la 183ème place 12 mois plus tôt.

Un pays situé à plus de 1 000 km du 1er port

Etat enclavé, le Burkina Faso est situé à plus de 1 000 km du premier port. De ce fait, le pays est très exposé aux variations pluviométriques et aux cours de ses produits d’exportation. Pour Knowdys, « le Burkina fait partie de ces pays enclavés dont la vocation est de devenir une plateforme régionale. S’il parvient à fournir aux pays voisins des services et des produits agricoles, la prospérité du pays sera garantie. » Le développement économique et social du pays dépend par conséquent de deux principaux paramètres : i) des réformes portant sur la libéralisation de l’économie et la promotion de l’emploi par les petites et moyennes entreprises et de ii) la diversification de ses exportations et de son ouverture au commerce international.

Pour l’heure, l’économie reste fortement dominée par l’agriculture qui occupe près de 80% de la population active. Malgré la découverte de vastes gisements miniers – les exportations aurifères ont en effet pris de l’importance dans l’activité économique du pays – l’agriculture continue d’occuper 80% de la population active (avec le coton en pôle position). Le Burkina Faso reste vulnérable aux chocs exogènes tels que les variations météorologiques, les crises financières et pétrolières internationales et une instabilité régionale due aux crises politiques.

Un pays porté par le vent du changement

Depuis 1999, le Burkina Faso affiche un taux moyen de croissance économique de 5,8% en rythme annuel avec une hausse des prix maitrisée à moins de 3% grâce á la disponibilité céréalière et à une politique monétaire encadrée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Le pays bénéficie encore des appuis du Fonds Monétaire International et la Banque mondiale avec des programmes triennaux glissants, mais d’autres partenaires financiers internationaux pourraient s’y joindre à la faveur du changement d’Exécutif à Ouagadougou.

Pour 2014, la croissance est attendue à 6,8% et le taux d’inflation à 2%. La production agricole, cotonnière et l’industrie aurifère sont les principales sources de cette croissance économique même si l’année dernière, le pays a été vulnérable à la baisse des cours de l’or et à la stagnation des prix du coton. Partis sur une prévision de 7%, les analystes ont dû se contenter d’une croissance à 6,6%. Portés par le vent du changement, les investissements en infrastructures devraient avoir un effet plus positif que prévu sur la croissance économique dès l’année 2015.

Un pays capable d’attirer plus d’investisseurs

D’après les analystes de Knowdys, la croissance se poursuivra à moyen terme au point d’atteindre les 7,2% sur la période 2014-2016. Malgré la baisse des cours de l’or sur les marchés internationaux, l’embellie pourrait provenir des investissements étrangers boostés par le discours des nouvelles autorités et la promesse d’un climat des affaires plus favorable.

Les investissements directs étrangers (IDE) ont connu une très forte croissance au Burkina Faso au cours des 43 dernières années avec une moyenne annuelle de 30.189.225.7 USD sur l’ensemble de la période. 2013 reste une année record avec 374.319.285.9 USD d’investissements contre -1.426.781.3 USD en 1985, niveau le plus bas jamais enregistré dans le pays. Au total, le changement enregistré entre la première et la dernière année est de 93.480%, un chiffre qui devrait croitre avec les nouveaux changements en cours à la tête du pays.

(Avec Knowdys Database, le FMI et la BM)