Cameroun : le royaume des entrepreneurs fauves

[Africa Diligence] Calé au fond du golfe de Guinée, le Cameroun occupe une place léonine dans la zone CEMAC. Pour devenir émergent en 2035, le pays s’emploie à structurer un environnement des affaires propice à la création d’entreprises. L’imagination fertile des acteurs économiques locaux a fait des vert-rouge-jaune la forêt des entrepreneurs fauves.

Des formalités simples pour créer des richesses

La création des entreprises au Cameroun est régulée par des textes et des procédures officiels dictés par le Traité de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Pour exister juridiquement, les entreprises doivent remplir des formalités en cinq (05) étapes et quinze (15) jours. D’après le rapport Doing Business 2015, le coût de création d’une entreprise au Cameroun est estimé à 34,3% du revenu par habitant contre 56,2% pour la moyenne sub-saharienne. Des coûts favorables et incitatifs pour les investisseurs.

Cinq étapes pour ouvrir une société au Cameroun

  1. Établir un certificat de projet public auprès d’un notaire pour ouvrir le compte bancaire de la nouvelle société
  2. Déposer le capital initial dans une banque et obtenir un reçu
  3. Signer les statuts de la société devant le notaire
  4. Enregistrer les fichiers de l’entrepreneur auprès du notaire
  5. Publier l’incorporation de la société dans la revue juridique (ou Cameroon Tribune).

Un cadre incitatif au développement des affaires

La nouvelle politique de développement du Cameroun fait du secteur privé le moteur de la croissance, projetée à 5,5% sur la période 2010-2020. La promotion d’un secteur privé incitatif apparaît incontestablement comme le gage des performances satisfaisantes d’une croissance économique forte et durable.

Dans cette optique, le Gouvernement a fait de l’amélioration du climat des affaires, un des piliers essentiels de la mise en œuvre de sa stratégie de croissance. Il a ainsi prévu de renforcer le dialogue entre le secteur privé, notamment à travers la prise en main et l’appropriation du Business Climate Survey (BCS) et la mise en place du Cameroon Business Forum (CBF). Le BCS et le CBF sont respectivement un instrument de suivi du climat des affaires et d’identification de nouvelles réformes nécessaires à son amélioration, et une plateforme d’échanges entre les acteurs publics et privés pour le développement des affaires.

Des réformes spécifiques ont été mises en œuvre pour faciliter la création d’entreprises au Cameroun. Dans ce vaste chantier, Yaoundé a entrepris de réduire les délais du processus d’immatriculation. Depuis l’institution du Centre de Formalités de Création d’Entreprises (CFCE), la procédure a été réduite, passant de 11 étapes pour une durée de 30 jours en 2009 à une procédure de 5 étapes pour une durée de 15 jours en 2012. Désormais, il est théoriquement possible de créer une entreprise au Cameroun en 72 heures.

Des opportunités d’investissement diverses et variées

Le pays dispose d’un potentiel sylvicole et agricole riche et diversifié en raison de sa situation géographique et climatique. Son sous-sol regorge du pétrole, des diamants, du nickel, de la bauxite, de l’uranium, de l’or et du fer. Le Cameroun dispose également d’un potentiel hydroélectrique et gazier estimé à environ 20 000MW, soit près de 115 milliards de KWh.

Profitant de ce contexte, l’imagination fertile des acteurs économiques locaux a fait du Cameroun la forêt des entrepreneurs fauves. Il faut être bien accompagné pour jouer et gagner.

(Avec Knowdys Database, BM et CFCE)