Concurrence: Blackberry a perdu une bataille, pas la guerre

[Africa Diligence] Depuis quelques jours, l’entreprise canadienne Rim, inventeur du Blackberry, ne fait plus partie du Nasdaq, l’indice qui rassemble les 100 plus importantes valeurs technologiques à la Bourse de New York. C’est la sanction d’un effondrement de ses ventes. Traqué par la concurrence, Blackberry a perdu une bataille, pas la guerre.

C’est la conséquence logique d’une chute continue qui dure depuis quelques années. Il y a encore 5 ans, le Blackberry du canadien Rim (Research in motion) était quasiment seul au monde sur le marché du téléphone intelligent, qu’il avait pour ainsi dire inventé. Les cadres dirigeants toujours connectés se l’arrachaient.

C’était avant l’iPhone d’Apple et son interface intuitive, bientôt suivi par les téléphones coréens embarquant le système d’exploitation Androïd signé Google. Ce mouvement, la gamme Blackberry, avec ses claviers physiques et ses petits écrans, a tardé à le suivre. Aux Etats-Unis, la part de marché de Rim est passé de près de 50% à seulement 6 ou 7%.

Tentative de relance

Mais l’entreprise canadienne n’entend pas se rendre sans combattre. C’est pour cela qu’elle lance un nouveau système d’exploitation à la fin du mois de janvier.

BB 10 sera aussi tactile, comme la concurrence, tout en insistant sur le sérieux qui séduit les professionnels, sans oublier les jeunes qui l’apprécient encore beaucoup. Réponse à partir de la fin janvier lorsque sortiront les nouveaux terminaux équipés, avant, en cas de succès, de peut-être revenir au sein du Nasdaq en fin d’année prochaine.

Un marché très volatile

Dans la compagnie canadienne, on veut croire à un retour encore possible parce que, et Rim a payé pour le savoir, le marché des téléphones intelligents est très volatile. Ainsi après des années de domination quasiment sans partage de l’iPhone d’Apple ce sont les appareils sous Androïd qui dominent les ventes.

Rim promet de faire aussi bien et même mieux. À la fin novembre, avant la sortie du Nasdaq donc, l’action avait fait un bon quand un analyste avait relevé ses prévisions de ventes de la nouvelle génération de téléphones intelligents canadiens.

(Avec Guillaume NAUDIN)