L’appel du troisième Congrès mondial d’agroforesterie

(Africa Diligence) Du 10 au 14 février, les experts qui prennent part au troisième Congrès mondial d’agroforesterie à New Delhi, en Inde, appellent les chercheurs en agroforesterie à multiplier les coopérations avec les gouvernements, les agriculteurs et les partenaires de développement.

Co-organisé par le Centre mondial de l’agroforesterie (ICRAF) et le Conseil indien de la recherche agricole, le Congrès, qui se déroule sous le thème général « Des arbres pour la vie : accélérer l’impact de l’agroforesterie »,  souhaite influencer les prochaines étapes dans le domaine de la science intégrative, du changement transformateur dans les paysages, de l’amélioration des arbres, des chaînes de valeur à base d’arbres innovantes, des débats sur la durabilité mondiale et locale, de la réforme de la gouvernance des terres et des arbres et de l’éducation holistique.

Dans le but de stimuler de manière significative la sensibilisation, l’engagement et les investissements dans l’agroforesterie, le Congrès attire depuis le 10 février jusqu’à 1200 participants, dont des chercheurs éminents, de hauts responsables politiques et les bailleurs de fonds, ainsi que les grandes entreprises avec des préoccupations relatives au développement durable.

« Il est évident qu’en tant que décideurs, nous n’avons pas réussi à combler le fossé entre les chercheurs et les agriculteurs. » a déclaré au congrès Shri Krishna Byre Gowda, ministre de l’Agriculture de l’État de Karnataka au sud-ouest de l’Inde.

Il a également rajouté que les scientifiques, les agriculteurs, les donateurs, les décideurs et les négociants de produits agro-forestiers travaillent en groupes isolés, ce qui permet difficilement de compléter la chaîne de valeurs.

Par ailleurs, le Directeur Général du Centre mondial d’agroforesterie, Tony Simons, a relevé que la rentabilisation de l’agroforesterie ne peut être améliorée que dans un environnement où il existe une coalition d’acteurs travaillant de concert dans le souci de partager l’informations, les risques et les profits. « Nous avons encore du chemin à faire dans le développement des chaines de valeurs pour les arbres employés dans l’agroforesterie car, la consommation locale n’enrichira pas les agriculteurs », a-t-il affirmé.

Le DG du WAC a également souligné qu’il était nécessaire d’instaurer un dialogue plus ouvert entre les décideurs et le secteur privé, les coopérations multinationales, les agrégateurs, les négociants et les producteurs afin de créer et d’exploiter un environnement favorable aux affaires.

De plus, les scientifiques du WAC travaillent aux côtés de grandes sociétés agroalimentaires pour promouvoir la production à grande échelle de l’Allanblackia, arbre à huile qui pousse dans certaines régions d’Afrique.

D’après ces scientifiques, l’huile d’Allanblackia est meilleure que l’huile de palme et son arbre est écologique.

Roseline Ngo Boula