Côte d’Ivoire : La création d’entreprise passe de 32j à 48h

[Africa Diligence] Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, a ouvert officiellement le mercredi 26 décembre, le guichet unique des formalités pour la création d’entreprises du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI). La création d’entreprises passe de 32 jours à 48 heures.

Le guichet unique est un bureau pour faciliter l’installation des entreprises nationales et internationales en Côte d’Ivoire. Il comprend un “front office” qui est chargé de l’accueil et l’information tandis que le “back office” instruit les dossiers avec les administrations des Impôts, de la caisse de prévoyance… Ce qui fait passer le temps de création d’une entreprise de 32 jours à 48 heures, assure le président du comité de gestion du CEPICI, le ministre d’Etat, Amadou Gon Coulibaly. Pour lui, cette réforme permettra à la Côte d’Ivoire de faire un bond dans le classement du Doing Business 2013.

Même s’il souhaite que les services soient progressivement étoffés et élargis à d’autres administrations comme la Douane, la Chambre de notaires et aussi les Compagnie d’eau et d’électricité. “Pour en faire un véritable guichet unique de l’investisseur”, a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a ajouté que les 4 et 5 décembre 2012, à Paris, lors du groupe consultatif des bailleurs de fonds, il y avait eu de fortes promesses des investisseurs privés. Et il faut un outil performant pour l’installation des investisseurs privés étrangers. “Le guichet unique doit rassurer les investisseurs”, a plaidé Kablan Duncan. Si le délai de 48 heures est raisonnable, il faut viser haut comme celui d’une heure à l’instar de certains pays africains.

Utilisateur du guichet, le patronat ivoirien, par la voix du vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Bernard N’Doumi, a martelé que les coûts et les procédures de création d’entreprises sont encore désavantageuses. “Il faut débourser 760.000 FCFA pour constituer une SARL au capital d’un million de FCFA”, argumente-t-il. Ce qui est un frein à la création d’entreprises qui sont un indicateur du niveau de compétitivité d’un pays.

Avec l’ouverture du guichet unique, le patronat croit à une augmentation du nombre d’entreprises ivoiriennes comme cela a été le cas au Sénégal et au Burkina Faso.

(Avec L’intelligent d’Abidjan)