Dans les vestiaires du Sommet États-Unis/Afrique 2014

(Africa Diligence) Pour le Sommet Etats-Unis/Afrique des 5 et 6 août 2014, Obama veut frapper un grand coup. 51 dirigeants africains dont 2 rois (Mohammed VI et Mswati III) sont attendus à Washington. Dans les vestiaires du Sommet, les choix opérés par l’administration démocrate racontent déjà une histoire.

Dans cette perspective, quelques précisions ont été apportées concernant le sommet États-Unis/Afrique qui se tiendra dans la capitale américaine les 5 et 6 août prochains. Au total 51 chefs d’état et de gouvernements africains sont invités par Barack Obama, afin de discuter du renforcement des liens de coopération entre les États-Unis et l’Afrique. Les sujets vont de la lutte contre le terrorisme au développement des politiques énergétiques en passant par l’intensification des investissements dans des secteurs porteurs et l’appui à la démocratisation.

Lors d’un point de presse électronique avec des journalistes africains, la vice-secrétaire d’Etat américaine en charge de l’Afrique, Linda Thomas Greenfield, a donné mercredi des détails sur la philosophie du sommet. Elle a aussi rappelé sans détours que certaines politiques émanant de dirigeants africains froissaient beaucoup la Maison blanche.

A Washington, Barack Obama souhaite échanger au maximum avec ses hôtes. « Nous ne demandons pas aux chefs d’État de venir avec de longs discours », a déclaré Linda Thomas Greenfield mercredi. La vice-secrétaire d’état a par ailleurs confirmé que le président américain n’aurait aucune réunion bilatérale lors du sommet. « Ils seront une cinquantaine, il aurait été difficile de choisir, nous avons préféré opter pour trois réunions thématiques et le président participera aux trois », a-t-elle précisé.

Trois présidents qui sont mal vus par l’administration Obama n’ont pas été invités au sommet, à savoir les chefs d’état du Zimbabwe, du Soudan et de l’Érythrée. La position américaine sur les révisions constitutionnelles pour permettre à un président sortant de briguer un mandat supplémentaire, n’a pas varié d’un iota depuis les déclarations de John Kerry à Kinshasa en mai. « Nous avons découragé tous les dirigeants des pays où de tels amendements sont envisagés, notre position sur ce dossier est très claire », a encore déclaré Linda Thomas Greenfield.

Par ailleurs, toujours lors du même point de presse, elle a de nouveau regretté les lois et les pratiques discriminatoires dans plusieurs pays d’Afrique vis-à-vis des communautés homosexuelles. Elle a notamment fait allusion au Cameroun et à l’Ouganda.

Les discussions thématiques seront précédées d’un forum autour d’entrepreneurs américains et africains. Le mardi 5 août 2014, des rencontres seront organisées autour de la société civile, sur la lutte contre le changement climatique la sécurité alimentaire ou la lutte contre le trafic d’espèces protégées.

Concernant le programme des jeunes leaders africains, Linda Thomas-Greenfield a indiqué qu’il concerne 500 personnes qui séjournent aux États-Unis depuis le 6 juin 2014 pour une durée de 6 semaines. « Le président Obama veut aider ces jeunes à devenir des leaders dans leur domaine d’activité. Il s’agit d’investir dans le futur de ces jeunes pour qu’ils deviennent des entrepreneurs, des leaders communautaires ».

La Rédaction (avec RFI, Knowdys Database et la Maison Blanche)