[Africa Diligence] Alors qu’ils répondre en ordre dispersé à la lutte contre le virus mortel, les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) avant en rang serré sur le front économique. Le montant de l’ardoise est connu. Il leur faut 5.284,9 milliards de F CFA pour faire face à la crise.
Réunis en visio-conférence, le 27 avril 2020, pour la session extraordinaire sur la crise sanitaire liée au coronavirus, les chefs d’Etat de l’UEMOA ont évalué à 5.284,9 milliards de F CF, les ressources financières nécessaires pour faire face aux besoins en équipements sanitaires, assurer une mise en œuvre effective des mesures sociales et relancer l’activité économique dans la région.
Dans ce contexte, indique le communiqué final, les chefs d’Etat soutiennent l’initiative de l’Union Africaine relative à la dette des pays Africains.
Ils ont, par ailleurs, adressé des « remerciements à l’ensemble des partenaires », en particulier l’Union Africaine, la Banque africaine de développement, le Fonds monétaire international, la Banque Mondiale et le G20 pour les initiatives qui ont déjà été engagées et « les invite à soutenir encore plus le continent Africain dans sa lutte contre la pandémie ».
Affectée par la pandémie, l’Union qui regroupe les huit Etats ouest-africains ayant le franc CFA en partage s’attend désormais en 2020, à « une dégradation sensible avec notamment un taux de croissance moyen qui ressortirait à 2,7%, soit une réduction de près de quatre points de pourcentage par rapport à la prévision initiale de 6,6% », d’après le communiqué.
« Nous devons donc agir vite et prendre des mesures à la fois sur les plans sanitaire, économique et social, afin d’atténuer les conséquences de la crise sur nos économies et réduire ainsi les souffrances de nos concitoyens », avait déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouatarra au début des travaux.
Lancée le 10 janvier 1994 à Dakar, au Sénégal, l’UEMOA a pour objectif principal l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.
Huit Etats côtiers et sahéliens composent l’UEMOA : le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. L’Union couvre une superficie de 3 506 126 km2 et compte 120,2 millions d’habitants.
La Rédaction (avec M. Yattara)