FastJet lance ses vols à bas coût en Afrique

(Africa Diligence) FastJet, qui ambitionne d’implanter le schéma des vols low cost en Afrique, a commencé à vendre ses billets à la mi-novembre 2012. Les premiers appareils de la compagnie prendront les airs le 29 novembre, à la conquête de la croissance africaine, malgré les contraintes.

Interrogé à la mi-octobre 2012 par Jeune Afrique sur le projet de compagnie low cost africaine FastJet de Stelios Haji-Ioannou, créateur d’EasyJet en Europe, Pierre Descazeaux, directeur général Afrique et Moyen-Orient d’Air France-KLM,  a répondu : « Je ne crois pas, à court terme, à la possibilité de créer une compagnie low cost en Afrique. Ce qui fait le succès des low cost, c’est le faible niveau de leurs coûts, dû à la forte densification des sièges dans des avions qui volent quatorze à seize heures par jour. Cela repose également sur des circuits de commercialisation peu chers. Aujourd’hui, les conditions ne sont pas réunies sur le continent : il y a peu de lignes entre deux villes africaines ayant un niveau de trafic suffisant, et internet n’est pas assez développé pour vendre en ligne une grande partie des billets.»

Les premiers vols FastJet partiront pourtant de Dar es Salaam, en Tanzanie, fin novembre 2012, pour desservir Kilimandjaro, dans le nord-est, et Mwanza, au nord. La compagnie devrait rapidement ouvrir des lignes aériennes à destination du Kenya et de l’Ouganda, son but ultime étant d’établir un réseau low cost panafricain. Racheté par FastJet, Fly540, qui dessert le Kenya, l’Ouganda, le Soudan et la Tanzanie, disparaîtra bientôt.

Tout comme c’est le cas pour EasyJet, les réservations peuvent s’effectuer en ligne, par téléphone, via les agences de voyage ou les des bureaux régionaux de la compagnie. Les billets se vendent à partir de 32 000 shillings tanzaniens, soit 20$. Conformément à l’usage dans les vols à bas prix, les services tels que l’enregistrement des bagages et les repas nécessitent le paiement de frais supplémentaires

EasyJet dispose d’une flotte de 200 appareils, opérant sur 600 lignes aériennes et 30 pays. La barre des 55 millions de passagers a été dépassée en 2011.

Les distances et les problèmes de sécurité ont longtemps freiné le développement du marché aérien en Afrique. Mais depuis peu, les compagnies internationales affichent un regain d’intérêt pour la région. Croissance oblige.

(Avec CC et JA)