Téhéran dénonce une cyberattaque israélo-américaine

[Africa Diligence] Les autorités iraniennes ont affirmé le 25 décembre 2012 qu’une nouvelle vague d’attaques informatiques avaient visé des infrastructures critiques durant les derniers mois. Ils soupçonnent les Etats-Unis et Israël d’en être à l’origine. Acteurs, stratégies et opérations.

La République Islamique d’Iran a indiqué hier qu’une importante série d’attaques informatiques avait eu lieu durant ces derniers mois, rapporte le New York Times. Selon les agences iraniennes, ces attaques auraient visé des complexes industriels dans la province côtière du sud du pays ainsi qu’un centre du ministère de la Culture. La presse iranienne ne fait pas mention spécifiquement de l’origine des attaques mais suggère qu’elles sont l’œuvre des Etats-Unis et d’Israël, affirmant qu’il s’agit d’une nouvelle étape après l’attaque des centrales nucléaires via le virus Stuxnet.

Une action de représailles ?

Le rapport iranien suggère que les attaques dont le pays vient d’être victime serait une campagne de représailles après l’infection et la destruction de milliers d’ordinateurs d’une compagnie pétrolière saoudienne puis de la pénétration par un virus informatique de plusieurs institutions financières américaines. Pour ces deux actions, les responsables américains de l’espionnage ont indiqué qu’ils soupçonnaient l’Iran d’être derrière ces campagnes.

Concernant la dernière vague, les agences de presse iraniennes fournissent des informations différentes. L’agence de presse iranienne des étudiants indique que l’unité en charge de lutter contre les attaques informatiques a dû batailler contre un virus affectant une centrale électrique et d’autres unités de fabrication dans la province d’Hormozgan. L’agence Fars News fait état d’attaques contre des installations liées au ministère de la Culture. Concernant cette dernière, l’agence d’information indique que le virus vient de Dallas et aurait été dirigé vers l’Iran via la Malaisie et le Vietnam. L’implication des Etats-Unis et d’Israël n’est pas affirmée dans les communiqués mais largement suggérée.

Stéphane LARCHER