L’Afrique résiste à la crise et se prête à l’investissement

[Africa Diligence] L’Afrique fait preuve de résistance et se prête bien à l’investissement, alors même qu’une partie du monde s’enfonce dans la crise, a récemment souligné à Tunis, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka.

« Avec une population de plus en plus nombreuse, jeune et en voie d’urbanisation, l’Afrique est la région qui se prête le mieux à l’investissement dans l’infrastructure, l’agro-industrie, les technologies de l’information… », a-t-assuré lors d’une rencontre annuelle avec les ambassadeurs et représentants des pays membres à Tunis.

« L’Afrique a incontestablement fait preuve d’une résistance remarquable depuis le déclenchement de la crise en 2008 », a noté M. Kaberuka, soulignant que le dynamisme relatif sur le continent ne doit pas occulter « la pauvreté massive » et « les vulnérabilités internes et externes ».

Il a incité les dirigeants et les populations de l’Afrique à mettre en œuvre des programmes qui permettent « de passer de la dépendance à l’égard d’une poignée de matières premières » à la production.

« La stabilité du continent est un préalable absolu pour l’accès aux capitaux », a-t-il souligné, indiquant que l’infrastructure qui représente déjà 60% des engagements du groupe demeura au centre de ses interventions pour la prochaine décennie.

Passant en revue par catégorie de pays, la situation sur le continent, il a indiqué que l’Afrique du nord (Maroc, Egypte, Tunisie et Mauritanie) a représenté 48% du portefeuille total de la BAD, avec des engagements de 5,1 milliards de dollars.

Les pays de cette région, en particulier la Tunisie, continueront de bénéficier de l’appui budgétaire nécessaire à la transition politique et économique, a-t-il assuré.

Pour 2013, la croissance de la région devrait se situer globalement à 4,3%, Maroc en tête avec plus de 4% et la Tunisie avec « un peu moins de 3% », a précisé à l’AFP le président de la BAD.

Un bilan chiffré des performances et perspectives devait être publié ultérieurement.

(Avec Lesechos.fr)