[Africa Diligence] Après avoir été réélu à la présidence en 2021, Faustin Archange Touadéra, président de la République, a placé le numérique au centre de sa politique de développement national. Les étapes nécessaires à la réalisation de son ambition sont en train de se concrétiser progressivement.
Le groupe télécoms sud-africain MTN, à travers sa filiale Bayobab spécialisée dans l’exploitation d’infrastructures télécoms, a obtenu le contrat de gestion, d’exploitation et de maintenance de l’infrastructure nationale de fibre optique de la République de Centrafrique.
Le contrat de partenariat public-privé y relatif a été signé à Bangui, le 12 juillet 2023, entre le ministre centrafricain chargé de l’Economie numérique, des Postes et Télécommunication, Justin Gourna Zacko, et le président-directeur général de Bayobab, Frédéric Schepens, en présence du Premier ministre, Félix Moloua.
Selon les autorités centrafricaines, Bayobab a décroché le contrat sur la dorsale de fibre optique nationale au terme d’un appel d’offres international. Ainsi, pendant les 15 prochains mois, la société fournira des services Internet de gros aux opérateurs de télécommunications que sont Orange, Télécel et Moov. Ces derniers, le gouvernement le souhaite, fourniront à leur tour un service de qualité à des prix abordables aux populations.
Bayobab prend les rênes de l’infrastructure télécoms à haut débit près de six mois après son inauguration officielle et son interconnexion avec la République du Congo le 6 février 2023. Composante du projet de la dorsale à fibre optique d’Afrique centrale (Central African Backbone – CAB), le tronçon de fibre terrestre et sous-fluviale long de 935 km bénéficiait depuis son déploiement en 2018 du soutien technique et financier de l’Union européenne (UE) et de la Banque africaine de développement (BAD).
L’Union internationale des télécommunications (UIT) indique que la Centrafrique affiche actuellement un taux de pénétration d’Internet de 11%. Avec un taux de pénétration du mobile de 56%, l’agence spécialisée des Nations unies pointe le prix élevé des forfaits Internet comme l’une des causes du faible nombre d’utilisateurs d’Internet mobile dans le pays. Le prix plancher de 2 gigabits mobiles est évalué à 41% du revenu mensuel moyen par habitant, loin des 2% prônés par la Commission pour le haut débit.
Découvrez nos dernières études de marché :