Le Maroc, en tête des exportations des biens et services en Afrique

[Africa Diligence] Le Maroc tient la corde des pays africains exportateurs de services en 2016. Il affiche 15 milliards de dollars au compteur, selon les dernières statistiques sur le commerce mondial en 2016 publiées par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). 

Côté importations de biens et services, le pays pointe à la quatrième place avec 42 milliards de dollars.  Les données de la Cnuced font, par ailleurs, ressortir le Maroc comme étant l’économie la mieux connectée en Afrique au réseau du transport maritime.
Dans ses statistiques, la Cnuced fait état d’un recul du commerce mondial en 2016, et ce, pour la deuxième année consécutive. Concrètement, les exportations mondiales ont pesé pour 16.000 milliards de dollars l’année dernière, affichant ainsi une baisse de 3% par rapport à 2015. Elles sont tombées du coup sous leur niveau de 2008 (16,1 billions de dollars), année où s’est enclenchée la crise financière mondiale.

L’institution onusienne affirme qu’en général, les exportations étaient dominées en 2016 par les économies développées. En revanche, celles des pays en développement, particulièrement en Afrique et en Amérique, étaient faibles par rapport à leur taille. Par ailleurs, en dépit du déclin mondial des échanges, la Cnuced assure que de nombreux grands exportateurs européens et de l’Asie de l’Est et du Sud-Est ont augmenté leurs ventes de biens sur le marché mondial. Dans le détail, les données de la Cnuced indiquent que les économies en transition ont enregistré une baisse particulièrement de leurs exportations de marchandises (-15%). Le recul des importations (-1%) a eu un effet négatif sur la balance commerciale de ces économies.

En outre, les économies en développement en Afrique ont été fortement touchées par la baisse des échanges, tant pour les exportations (-11%) que pour les importations (-11%). Quant aux pays en développement en Amérique, ils ont accusé une baisse sensible (-9%) de leurs importations avec, dans une moindre mesure, une dépréciation de leurs exportations (-4%). Les flux commerciaux internationaux de marchandises sont globalement transcontinentaux. En 2016, les plus grands flux ont été enregistrés par des pays comme la Chine, les États-Unis et l’Allemagne. Ensemble, ils ont pesé pour 990 milliards de dollars, soit 6% des importations mondiales.

Des échanges importants ont également été enregistrés entre les États-Unis et leurs voisins directs à savoir le Canada et le Mexique. D’après la Cnuced, dans certaines régions, les économies ont développé des liens économiques plus importants par rapport à d’autres. En Europe, plus des deux tiers et en Asie plus de la moitié de toutes les exportations ont été livrées à des partenaires commerciaux de la même région. Ce n’est pas le cas de l’Océanie, l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Afrique dont les échanges de marchandises avec des partenaires issus de la même région représentent à peine le cinquième de leurs exportations et importations.

De nombreuses économies développées et en développement de l’Asie du Sud et de l’Est se sont spécialisées dans l’exportation de produits manufacturés. D’ailleurs, cette catégorie est la plus exportée par ces pays. D’autres régions comme l’Amérique du Sud et l’Afrique sont spécialisées dans les produits alimentaires et les matières premières, dont les minerais et les métaux précieux. Dans les économies en développement, les produits manufacturés représentent 72% du total de leurs exportations. Quant aux économies en transition, seulement un tiers de leurs exportations consistent en des produits manufacturés, tandis que les combustibles représentent presque la moitié.

Ce classement n’est pas le fruit d’un hasard. Le Maroc s’appuie en effet sur  certains atouts qui lui permettent d’occuper le premier rang en Afrique en termes d’exportations des biens et services. Entre autres de ces atouts : ouverture économique, environnement politique et économique stable, diversification de l’économie et des facteurs de production compétitifs.

La Rédaction (avec Saïd Naoumi)